La dernière biscotterie artisanale française est périgourdine


La dernière biscotterie artisanale française est périgourdine

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/04/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

La dernière biscotterie française, implantée au cœur de la vallée de l’Isle, dans le petit village de Saint-Germain-du Salembre, ne connaît pas la crise. Menacée de disparition, elle a été reprise en  mars 2005 par Sylvain Boucher, jeune entrepreneur doté d’une solide formation en agro-alimentaire et d’un parcours professionnel varié. Au moment du rachat, la petite entreprise comptait un  seul salarié à temps partiel et le chiffre d’affaires avoisinait les 85 000 €. Dix ans plus tard, l’effectif est passé à 18 personnes salariées en CDI, et trois CDD et le chiffre d’affaires est de 1,2 million d’euro.  «Notre croissance se situe entre 20 % et 25 % par an. Nous poursuivons notre phase de développement qui se traduit par un renforcement de notre réseau de distribution, » note Sylvain Boucher. Les produits proposés par la Chantéracoise sont présents en boulangeries traditionnelles, dans les boutiques de producteurs, épiceries fines et commerces de proximité, partout sauf en grande distribution. La marque, la Chantéracoise est commercialisée dans la plupart des régions de France. À Paris, les biscottes périgourdines sont connues. Sylvain Boucher a créé un produit spécifique pour la célèbre boulangerie Poilane, il y a quelques années.

Sylvain Boucher dirige la Chantéracoise depuis dix ans

Marché de niche En dix ans, la gamme s’est considérablement étoffée : de la biscotte traditionnelle avec sucre ou sans sucre à la biscotte gourmande où l’on a ajouté des fruits, du chocolat ou encore de la noisette. Une gamme bio a vu le jour depuis la fin 2007, car cela correspondait à une demande. «Toute notre production se situe sur un marché de niche. Il ne subsiste qu’une demi-douzaine de biscotteries industrielles en France, et une seule artisanale. Nous ne proposons pas la même chose. Nous avons aussi créé des toasts pour les producteurs de foie gras,» détaille Sylvain Boucher. Installée depuis quatre ans dans des locaux fonctionnels  et spacieux grâce au soutien de la commune, qui a perdu toute son industrie textile et de chaussures au fil des années , la Chantéracoise est dotée d’une jolie boutique. L’activité de la boutique représente aujourd’hui 12 % de l’activité. L’entreprise accueille régulièrement des cars de touristes, si bien qu’aujourd’hui Sylvain Boucher réfléchit à un nouvel agrandissement.

La boutique représente 10 % de l'activité de l'entreprise

Une aventure débutée en 1950 L’aventure de cette entreprise a débuté dans les années 50. Son prédécesseur M. Pommier, ancien boulanger qui avait lui-même appris la recette d’un ancien patron installé à Périgueux, lui a dévoilé les secrets de fabrication. Le jeune artisan a voulu d’emblée s’inscrire dans une démarche d’authenticité et de savoir-faire. Il a conservé la recette qui a fait la renommée de la biscotte périgourdine. «Dès le départ, j’ai été séduit par le produit. Il est à la fois goûteux, authentique, craquant, doré, fondant. Pour moi, cette biscotte avait les saveurs de l’enfance. La fabrication reste principalement manuelle. Elle est quatre à cinq fois plus longue qu’en secteur industriel. Les matières premières sont scrupuleusement sélectionnées : farines haut de gamme, ingrédients naturels, pas de conservateurs, ni OGM. 

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