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PUBLIÉ LE 26/08/2011 PAR Sybille Rousseau @qui ! : Quand le pruneau est-il arrivé en Lot-et-Garonne ?
P. Biasotto : Le pruneau est apparu en Lot-et-Garonne à la période des Croisés. Il est né dans le petit village de Clairac où des moines y ont greffé un prunier. Un prunier appelé « ente » et où ont poussé des fruits prénommés « prunes d’ente ». Une fois séchées ces prunes d’ente sont devenues les fameux pruneaux d’Agen.
@qui ! : Comment la prune d’ente devient-elle un pruneau ?
P. B – C’est une opération de longue haleine. Tout d’abord, le producteur ramasse les prunes d’ente matures, bien mures et sucrées. Puis, il les sèche dans des fours pendant douze voire vingt heures. Le fait de les sécher ramène le taux d’humidité du fruit à 23% ce qui donne notre pruneau d’Agen.
@qui ! : Cette année, combien de tonnes de pruneaux allez-vous distribuer aux festayres ?
P. B – Comme toujours, nous allons donner à peu près dix tonnes de pruneau pendant toute la durée du festival. Mais cette année, nous avons rencontré plus de difficultés que les années précédentes pour garder les prunes car la récolte a été précoce. Elle a eu lieu entre le 1er et le 15 août. Malgré tout, nous avons réussi à les stocker et aujourd’hui nous pouvons distribuer un fruit de qualité.
@qui ! : Justement, comment qualifiez-vous la récolte de cette année ?
P. B – Nous attendions une récolte de l’ordre de 45.000 tonnes, en réalité elle sera de 25 à 30.000 tonnes. En effet, la récolte a été très précoce, les prunes sont tombées très vite et les pruniculteurs n’ont pas eu le temps de les ramasser. Mais le pruneau étant un fruit qui se conserve, nous avons toujours un petit report de stock dit « de précaution ». Et aujourd’hui entre le report de stock et la récolte, il est certain que le marché français sera alimenté correctement et normalement avec de beaux fruits. Le Lot-et-Garonne produit 80% de la production française de pruneaux.
Sybille Rousseau
