En Lot-et-Garonne, le domaine du Barry souffle ses 30 bougies d’existence


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En Lot-et-Garonne, le domaine du Barry souffle ses 30 bougies d'existence

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/11/2013 PAR Sybille Rousseau

@qui ! : Au début des années 80, votre père, Daniel, s’est lancé dans l’arboriculture. Pourquoi ?
Pierre Balaresque :
En fait, c’est une longue histoire. Quand il était jeune, mon père avait visité un verger de pommiers et de poiriers chez un ami en Tarn-et-Garonne. Il l’avait trouvé magnifique. Il s’était alors promis que lui aussi aurait un jour un beau verger sur sa propriété de Lagarrigue. Dans les années 70, il s’est alors lancé dans l’aventure en plantant 30 hectares de poiriers. Mais au bout de quelques années de production une maladie s’est déclarée, le feu bactérien, qui a tué tous ses arbres. Il a du repartir de zéro. Et c’est vers 35 ans qu’il a décidé d’épouser complètement le métier de paysan. Il a recommencé assez petit et modestement en plantant deux hectares de pommiers soit 4.000 arbres. Et aujourd’hui, grâce à notre sol fertile – une belle terre argilo-calcaire – et un bel ensoleillement nord-sud sur les coteaux, nous possédons quasiment 100.000 arbres sur 50 hectares.

@! : Ces pommiers sont conduits en production fruitière intégrée. Qu’est-ce que cela signifie ?
P. B. :
C‘est comme de l’agriculture raisonnée, mais encore plus poussée techniquement. En fait, nous observons… Il y a encore 30 ans, des plants de traitements existaient au quotidien. Un beau jour, mon père a acheté des loupes. Des loupes pour observer la faune auxiliaire dans nos vergers. Ce fut une véritable révolution chez nous. Plus de traitements systématiques. Nous avons pris conscience que la vie est un écosystème. Si nous traitons le puceron, ce traitement peut engendrer des dégâts sur d’autres insectes comme ses prédateurs. Il ne faut pas bousculer la vie dans les vergers. Pareil, nous n’introduisons pas les coccinelles… elles viennent toutes seules.

@ ! : Aujourd’hui quand on parle d’agriculture on entend sonde, drone, capteur… En utilisez-vous dans votre exploitation ?
P. B. :
Oui, nous utilisons des sondes depuis quelques années. Nous en avons plantées à différentes hauteurs dans nos vergers afin de comprendre à quel moment nos arbres avaient besoin d’eau. Ces sondes sont reliées à nos téléphones portables et nous disent plusieurs fois par jour s’il y a besoin d’arroser ou non. Grâce à cet outil nous avons fait une réelle économie d’eau.

@ ! : Pourquoi êtes-vous allé chercher le chef de la Table d’Armandie, Michel Dussau, pour valoriser vos fruits ?
P. B. :
En fait, à l’occasion des trente ans du domaine, nous souhaitions trouver un moyen de consommer différemment nos pommes. Nous avons eu l’idée des recettes et pour se faire nous désirions un partenariat avec un chef local. Nous avons tout de suite pensé à Michel Dussau. Nous l’avons contacté et, lui, étant fils de paysan, a tout de suite adhéré à notre démarche. Il a donc inventé douze recettes, une par mois, avec douze variétés de nos pommes. Ses clients pourront donc goûter un foie gras de canard frais aux pommes Renoir, déguster un magret de canard grillé aux pommes Fuji ou encore savourer des ravioles de pommes Granny Smith aux huîtres et au céleri rave. Tout pour nous mettre en appétit !

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