Enfants, parents, cavaliers… Ils étaient nombreux à porter un regard curieux ce jeudi 1er février sur l’entrée d’Arnaud Peroux, formateur et expert d’équitation Western, dans la carrière Silvana du Jumping de Bordeaux. Vêtu d’un look typique des films westerns, l’homme de 51 ans est venu au Salon du Cheval pour présenter la technique d’apprentissage qu’il enseigne au quotidien.
« La fédération d’équitation a accueilli depuis 10-15 ans l’équitation Western comme une discipline, mais c’est bien plus que ça » , estime celui qui a découvert cette forme d’équitation au côté de Pat Parelli, célèbre entraîneur équestre. « C‘est une véritable technique. On doit avoir 40 disciplines dans le western : le tri de bétail, le trail, le dressage…« , énumère-t-il. Le but de cette technique venue de l’Ouest du Mississippi : avoir un cheval à l’écoute et des cavaliers capables de gérer leur esprit et leur animal.
Le contrôle des émotions, la base du western
Pendant une heure, Arnaud Peroux mène un cours à part entière décrivant comment réaliser les mouvements basiques d’équitation western. « La base, c’est le contrôle de son cheval, explique-t-il sur le dos de Jackie, une jument de 11 ans. Le cheval est un animal très sensible aux émotions du cavalier, alors le cavalier doit apprendre à les contrôler« , poursuit-il. En compagnie de l’une de ses jeunes élèves, il explique notamment l’importance de la gestion du corps. « Mes fesses choisissent le rythme et mon bassin choisit la direction, détaille-t-il. Pour que le cheval comprenne où on veut aller, il faut être le plus relax possible« , ajoute-t-il.
L’un des principes de l’équitation western est de minimiser un maximum les contraintes physiques infligées. « Si mon cheval ne suit pas mes yeux, je lui donne des petites contraintes physiques, avec mes jambes ou avec le licol « , enseigne Arnaud Peroux au public. Pour s’arrêter, l’entraîneur tire légèrement ses rênes (les lanières tenues à la main) sans provoquer de tension sur le corps de sa monture. Plus le cheval écoute le cavalier, plus les contraintes physiques sur l’équidé diminuent.
Un Village Western à 30 minutes de Lacanau
Depuis 1997, Arnaud Peroux donne des cours à des cavaliers de tous niveaux, âgés d’au moins 15 ans. « Ma cavalière la plus âgée doit avoir 68 ans« , estime-t-il. Il enseigne au club Westerlies Performance Horses, situé au sein du Village Western d’Hourtin. Une seule limite : l’entraîneur n’accepte que les personnes de moins de 90 kilos pour ne pas mettre ses chevaux, pesant généralement 500 kilos, dans l’inconfort. Le bien être animal avant tout.
Si l’équitation western est souvent promue comme une technique populaire et accessible, Arnaud Peroux considère qu’elle nécessite « du temps et du travail ». Elle correspond à ses yeux à la définition de l’art équestre. « Quelque chose qui demande beaucoup de travail, de précision et qui dégage une certaine élégance. C’est de l’art. » Un art à voir au Jumping International de Bordeaux jusqu’au 4 février prochain.