Au cours de cette réunion avec Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux transports, les élus d’Aquitaine et de Midi-Pyérénées ont rappelé que cet avis de la commission d’enquête sur la poursuite de GPSO semblait fortement influencé par une ambiance défavorable aux grands projets, « pourtant indispensables pour préparer la France de demain et relancer son économie ». Ils ont exprimé leur regret quant à l’insuffisante prise en compte des nombreux représentants des forces vives de ce territoire favorables à la LGV, alors que la défection financière de nombreuses collectivités sur la ligne Tours-Bordeaux, indépendante du sujet, a conduit la commission à estimer que le financement de GPSO serait impossible. En effet, la crise budgétaire pèse lourdement sur ces grands projets.
« Ce serait priver de compétitivité et d’attractivité l’ensemble des territoires au sud de Bordeaux » « Ne pas réaliser GPSO serait un scénario de l’inacceptable et du déclin. Ce serait accepter de faire circuler sur la même ligne des trains à des vitesses très différentes, avec des conséquences dramatiques : la saturation des voies existantes, les risques d’insécurité, le blocage à terme du corridor atlantique et les nuisances pour les populations riveraines de la voie actuelle », s’indigne Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine. « A l’heure où le gouvernement désigne les capitales régionales, ce serait priver de compétitivité et d’attractivité l’ensemble des territoires au sud de Bordeaux puisque l’accessibilité reste le facteur-clé de localisation des activités économiques. Ce serait aussi tourner le dos à la péninsule ibérique et aux partenaires européens ». Les élus ont donc insisté sur le caractère absolument indispensable au développement du GPSO. Ils ont invité le secrétaire d’Etat à donner l’autorisation de poursuivre ce projet et à donner un avis positif à la déclaration d’utilité publique. « La réunion était positive et constructive », jugent les élus. Une décision du gouvernement est attendue d’ici la fin de l’été. ‘L’enjeu est crucial : il s’agit de ne pas insulter l’avenir », conclut Alain Rousset.