Interview: Les ambitions d’Antoine Audi, maire de Périgueux


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Interview: Les ambitions d'Antoine Audi, maire de Périgueux

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 04/09/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

@Aqui ! Quel sentiment avez vous au terme d’un peu moins d’un an et demi de mandature concernant la ville de Périgueux ?
Antoine Audi
: J’ai l’impression que nous avons lancé le train avec une certaine dynamique qui est la nôtre sur un certain nombre de projets. Nous enregistrons par exemple un certain succès sur les animations, par exemple les nuits gourmandes. L’édition Mimos avec un programme renouvelé  cette année fut un cru exceptionnel. Nous travaillons dans une bonne coordination avec les commerçants, même si il y a toujours des points de discussion sur les animations, la circulation. D’un point de vue de l’équipe, je suis satisfait dans la façon de cela fonctionne. Les adjoints ont de vraies délégations et travaillent dans une bonne dynamique.

@Aqui ! Sur les dossiers en cours ?
A. A
: On vient par exemple de lancer le programme d’étude de la cité de gastronomie, dossier qui me tient à coeur.  J’ai associé dans ce projet la Chambre de métiers, le conseil départemental, la chambre d’agriculture, le Grand Périgueux qui est partie prenante. Car au delà des clivages politiques, l’idée qui doit primer, c’est l’enjeu de développement économique pour Périgueux, pour l’agglomération et au delà pour la Dordogne. Il doit permettre de mettre en lumière toutes les réussites culinaires de notre département. Il est sur de bons rails. L’échéance, je ne la connais pas mais 2017 ou 2018 parait envisageable. On est au travail. Ce projet rassemble et le Grand Périgueux est partie prenante.

Le plan de déplacement urbain, un vrai serpent de merEnsuite, il y a le plan de déplacement urbain, un véritable serpent de mer. Ce dossier concerne davantage le Grand Périgueux, qui a la compétence transport. Je ne peux travailler seul. J’ai l’impression que depuis que Jacques Auzou est à la tête du Grand Périgueux, et que je suis à la tête de Périgueux, les choses avancent mieux. C’est un enjeu important, car on a des contraintes de circulation qui sont des traffics est- ouest et ouest-est. Cela a pour conséquence d’engorger le centre ville. Il faut trouver des perspectives de contournement et de déviation. Mais c’est beaucoup plus difficile à faire qu’il y a 25 ans et on a perdu beaucoup de temps sur ce dossier. On travaille aussi sur des bus à haut niveau de service avec Jean François Larenaudie, élu au Grand Périgueux. Les déplacements doux, ne sont pas oubliés. Il y a des pistes. Je crois surtout à la multiplicité des moyens de déplacements. Je veux que l’on arrête d’opposer les cyclistes aux automobilistes, les automobilistes aux piétons.

Un service de location de Vélib’ électriquesJe suis pour le partage entre usagers de l’espace public. La ville a plusieurs contraintes, notamment de topographie. Ce n’est pas une ville simple pour l’usage du vélo même s’il y a des choses à faire. J’ai pris l’initiative de contacter Véolia, car j’ai en tête de proposer des Vélib électriques. Il n’y a aucune ville en France qui le propose. Je pense que la mise en place d’un service de location de Vélib électriques peut être déclencheur de nouvelles habitudes. Si on veut désengorger Périgueux, on doit donner aux gens des conditions favorables pour qu’ils utilisent le vélo pour se rendre au travail. Une expérimentation va être lancée.

@Aqui ! Vous avez proposé il y a quelques jours de fusionner Périgueux avec quatre communes voisines : Marsac, Coulounieix, Chamiers et Champcevinel. En parallèle, il y a la contrainte de l’état de franchir des seuils de population pour les communautés d’agglomération. Où en est on ?
A. A
: Il y a en fait deux sujets : Concernant le Grand Périgueux, nous sommes à un peu moins de 85 000 habitants. Il appartient au Préfet de nous dire si nous devons franchir un nouveau seuil de population.  Les discussions sont en cours pour savoir jusqu’où on peut aller. Je considère qu’il faut à terme une agglomération à 100 000 habitants pour compter dans la nouvelle région, pour avoir une masse critique et peser d’un point de vue économique face à des villes comme Limoges ou Angoulême. C’est un minimum. A moins de 100 000 habitants, on n’existera pas. Ensuite, j’ai effectivement proposé aux communes de Marsac, de Coulounieix Chamiers, de Chancelade de fusionner. Les sujets de fusion animent notre paysage politique, autour de Périgueux, et la ville centre a aussi la responsabilité de participer au débat en s’affranchissant des limites mentales, des barrières juridiques et des clivages politiques.
Ces quatre communes entretiennent avec Périgueux  des relations qui vont bien au-delà du simple voisinage. Nous sommes dans une continuité urbaine qui fait de cet ensemble un vrai bassin de vie. A cinq, nous atteignons la masse critique de 52000 habitants ce qui fait entrer ce nouvel ensemble communal dans le club des villes moyennes de la grande région sud ouest, au même titre que Angoulême, Brive, Niort. Pour l’instant,  il y  a au moins deux communes que cette idée intéresse vraiment.

@Aqui ! Vous avez été désigné jeudi matin tête de liste de votre parti pour les Régionales. Comment abordez vous ce scrutin des 6 et 13 décembre.
A. A
:  On va pouvoir officiellement travailler à la constitution de cette liste qui comportera 13  ou 15 noms avec  deux remplaçants. Elle devrait être connue d’ici la fin septembre. J’aborde ces élections avec appétit parce que d’abord il y a une nouvelle configuration. il y a une démarche de projet totalement nouvelle qui me plaît beaucoup. Les 3 régions qui vont fusionner sont dirigées par les Socialistes depuis dix-huit, douze et huit ans.

Les Socialistes ont échoué sur les infrastructures routièresIl est peut être temps  de donner des responsabilités à d’autres personnes. Il y a un certain nombre de sujets sur lesquels les Socialistes ont échoué. Je ne prends q’un seul exemple, celui des infrastructures routières. On a toujours privilégié la façade atlantique et la métropole bordelaise se retrouve ainsi  complètement engorgée au détriment d’autres axes comme la nationale 21.  On ne fait rien sur la mise à deux fois deux fois de cet axe. La politique d’Alain Rousset dans ce domaine a été faite au détriment de la Dordogne. Il y a d’autres dossiers qui n’ont pas suffisament abouti, le numérique, le ferroviaire.

Propos recueillis par Claude Hélène Yvard

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