La gestion d’EDF Hydro Dordogne face à de multiples enjeux


Avec la gestion de ses centrales hydroélectriques et de ses multiples barrages, EDF Hydro Dordogne doit trouver le bon équilibre entre tourisme, production d'énergie, partage équitable de l'eau, et protection de l'environnement.

Cette vue aérienne du barrage et de la centrale hydraulique de Tuilières, situés à Saint Capraise de Lalinde en amont de Bergerac (Dordogne), permet de voir l'étendue et la complexité des ouvrages sur la rivière, mais aussi la retenue d'eau créée en amont du barrage, les aménagements pour la population de poissons, la végétation abondante le long de la rivière dans les paysages périgordins.EDF / Marc Didier

Vue aérienne du barrage et de la centrale hydraulique de Tuilières. L'ouvrage est situé à Saint Capraise de Lalinde sur la Dordogne, en amont de Bergerac.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/03/2023 PAR Sylvain Desgroppes

Il faut aimer l’équilibre pour comprendre le fonctionnement d’EDF Hydro Dordogne. Gérer l’immédiateté du contexte climatique tout en gardant en tête la régulation sur le long terme d’un cours d’eau n’est pas une mince affaire. Surtout que les enjeux, comme les acteurs, sont multiples. Les activités touristiques autour des retenues d’eau, la pêche, l’agriculture, la biodiversité à protéger, la production d’énergie, rien ne peut être négligé.

Pour cela, EDF Hydro Dordogne s’appuie sur un large parc d’infrastructures. « Nous avons 58 barrages et 28 aménagements hydroélectriques le long de la Dordogne et de ses principaux affluents, la Maronne, la Cère et la Vézère », décrit Vincent Marmonier. « C’est la seule vallée au monde équipée de barrages et installations hydroélectriques à être classée réserve de biosphère par l’UNESCO », complète le directeur d’EDF Hydro Dordogne.

Cela n’est pas sans impact sur la gestion des barrages, qui doit répondre à des enjeux écologiques de taille. Ces derniers sont par exemple équipés de passe à poissons, pour accompagner la remontée de la rivière des poissons migrateurs (saumons, anguilles, aloses, lamproies). Ils doivent aussi assurer l’alimentation de la rivière, en contrôlant en quantité et en qualité les lâchers d’eau effectués.

Une activité intense en 2022-2023

Tous ces enjeux se retrouvent en 2022, année marquée évidemment par la faible pluviométrie. De janvier à octobre 2022, chaque mois, le cumul des précipitations s’est avéré inférieur à la normale (sauf en juin 2022). « La gestion prudente de la ressource en eau dès le mois de mai a permis de passer les pointes de consommation estivales en garantissant un soutien d’étiage », explique Vincent Marmonier.

Avant Bergerac et même avant Tuilières, le premier aménagement de Dordogne mis en place par EDF sur la Dordogne se situe à Mauzac. Là aussi, comme à Tuilières, on aperçoit la retenue d'eau créée en amont, les multiples bâtiments, la centrale hydraulique et le départ des grandes lignes électriques vers le réseau. Cette infrastructure va connaître de grands travaux en 2023.EDF / Marc Didier

Si l’on suit le cours de la rivière, le premier aménagement mis en place par EDF en Dordogne est celui de Mauzac, avec le barrage, la centrale hydraulique et le départ des lignes électriques vers le réseau. Cette infrastructure va connaître d’importants travaux en 2023, avec une maintenance effectuée sur les vannes du barrage.

La production d’énergie a baissé en conséquence. « À l’échelle d’EDF Hydro Dordogne, la production annuelle d’électricité s’est élevée en 2022 à 1,6 TWh (Terawatt-heure), contre 2,6 TWh en moyenne les autres années. À l’échelle d’EDF Hydro France, la production s’est élevée à 32,4 TWh, soit 22,4 % de moins qu’en 2021. L’hydraulique représente environ 10% de la production totale d’électricité », prolonge le directeur.

Cette gestion a participé aux tensions survenues cet hiver sur le réseau. « Avec la guerre en Ukraine et ses conséquences géopolitiques sur l’approvisionnement en gaz, l’indisponibilité d’une partie du parc nucléaire, cela a contribué à une certaine tension », admet Vincent Marmonier. Tension finalement sans conséquences. Place maintenant à une année 2023 qui s’annonce chargée, avec plusieurs travaux prévus.

« En 2022, EDF Hydro Dordogne a investi 25 millions d’euros pour l’entretien et la modernisation de ses équipements. Le montant sera similaire en 2023 », met en avant Vincent Marmonier. Parmi les principaux chantiers en Dordogne, la maintenance sur les vannes du barrage de Mauzac, et l’abaissement progressif de la retenue de 3m27 entre le 20 août et le 9 octobre, sera l’opération la plus importante.

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