Ils étaient nombreux, ces auditeurs éventuels de la conférence inter-religieuse condamnés à rester devant la porte de l’athénée, bloquée par les forces de l’ordre et les organisateurs. Et pas d’exception, journalistes ou représentants de culte « retardataires », bien qu’en avance au regard de l’heure officielle, personne n’a pu montrer patte blanche. Et l’excuse d’un mari, d’une épouse ou d’un ami réservant votre siège à l’intérieur, n’a pas pris non plus. Un refus d’entrée pris avec philosophie et compréhension, même si pour nombre de ces « refoulés », de toute génération et origine confondue, la déception était grande.
« Pour des questions de sécurité et de capacité de la salle, nous ne pouvons pas vous laissez entrer. Il n’y a plus un seul siège de libre, et les balcons sont eux aussi déjà bondés», ont justifié, visiblement sincèrement désolés, les organisateurs.
Quant à la suggestion du public de filmer la séance et de la diffuser dans une salle voisine ou sur internet, il était un peu tard pour la mettre en pratique, le système n’ayant pas été prévu par avance. Une idée à retenir sans doute pour les prochaines conférences de ce genre, en espérant qu’un tel succès, jusque-là jamais connu, se renouvelle au-delà du choc et des questions tragiquement posées par les récents attentats.