En Dordogne, une future assemblée départementale sans Bernard Cazeau


archives Claude Hélène Yvard

En Dordogne, une future assemblée départementale sans Bernard Cazeau

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 27/01/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le département de la Dordogne est fortement ancré à gauche. Tous les présidents de l’assemblée départementale ont été classés à gauche. La seule exception, est la présidence de Gérard Fayolle (RPR) entre 1992 -1994. Depuis 1994, le conseiller général socialiste du canton de Ribérac, Bernard Cazeau, préside aux destinées du département. Il a décidé ne pas se représenter. C’est une page qui se tourne.

Au moment où l’on vote le budget cette semaine, Bernard Cazeau a le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait, tout en indiquant  » je ne me retourne jamais sur mon passé. Au cours de ces vingt dernières années, le département s’est profondément transformé et moidernisé. Il conserve malgré tout un caractère rural.  Avec 416 384 habitants à ce jour selon l’Insee, la Dordogne enregistre un regain démographique amorcé au début des années 80. Depuis le milieu des années 90, elle a gagné 31000 habitants, soit la population de Périgueux. Cependant, la part des plus de 60 ans dépasse les 30 %, contre 22 % au niveau national.

« La Dordogne s’est modernisée »« La Dordogne s’est modernisée avec un réseau routier nettement amélioré, le développement du très haut débit. Tous les monuments ont été restaurés. La préhistoire avec le Pole international des Eyzies, et les projets Lascaux, est un vrai point fort et reconnu comme tel au delà des frontières départementales. » Le tourisme génère 25 % de l’activité économique du département. « Il doit continuer à se développer, » indique Bernard Cazeau, à l’heure du bilan. Il y a aussi les aspects environnements avec le classement de la rivière Dordogne, en réserve mondiale de biosphère. Il relève quelques bémols : une hôtellerie qui n’est pas à la hauteur d’un territoire accueillant 3 millions de visiteurs chaque année, notamment concernant le haut de gamme et les liaisons vers Paris qui ne sont pas satisfaisantes.  » A l’avenir, il faudra mettre Périgueux à trois heures de Paris pour contribuer au développement économique des entreprises locales, quel que soit l’option retenue Coutras ou Limoges. C’est une nécessité. » 

« Tout le passé est gommé » Avec ce bilan, la gauche peut elle conserver la Dordogne  lors des prochaines élections départementales ? « Sincèrement, je n’en sais rien. Je souhaite que oui. Je suis à la disposition de mes amis candidats. Le contexte national ne nous est pas favorable. La gauche a perdu des votants. Certains de nos électeurs ne se déplacent plus pour voter et cela profite au front national. Localement, ce nouveau scrutin avec ce nouveau découpage change complètement la donne. Tout le passé est gommé. » Pour Bernard Cazeau, tous les scénarios sont possibles. Sur les 25 nouveaux cantons, 18 conseillers généraux de la majorité départementale actuelle se représentent. « Il y a quelques secteurs, où on a des querelles de personnes, qui peuvent nous faire perdre, notamment sur Bergerac 2 et Mussidan et la situation particulière de Montignac. Ce que je regrette évidemment,  » poursuit Bernard Cazeau. L’UMP apparait également très divisée, notamment à Montignac. Sur ce secteur, il y a des divisions à droite et à  gauche avec de fortes individualités. Parmi les scénarios possibles : la gauche pourrait être éliminée dès le premier tour.  A droite, certains sortants n’ont pas encore annoncé leur intention de se représenter ou pas : c’est le cas de Thierry Boidé, à Villefranche de Lonchat. Il devrait le faire avant le 31 janvier. Au soir du 29 mars, si la gauche l’emporte, c’est Germinal Peiro qui devrait succéder à Bernard Cazeau à la tête de cette assemblée nouvelle formule. Les jeux sont très ouverts.

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