Cette longue campagne des présidentielles s’achève enfin. Elle marquera à jamais la vie politique française, car elle signifie la fin des schémas classiques, devenus obsolètes. Emmanuel Macron, 39 ans, est le nouveau président de la République et il succédera à François Hollande dans quelques jours. Le département de la Dordogne a placé largement en tête, le candidat d’En Marche. Ce deuxième tour des Présidentielles en Dordogne risque de laisser des traces et les élections législatives s’annoncent déjà comme une rude bataille dans les jours à venir. Pour l’heure, dans le département qui avait placé Jean Luc Mélenchon en tête au soir du 23 avril, Emmanuel Macron obtient un score proche de la tendance nationale avec 64,29 % contre 35,71 % à Marine Le Pen. Le nouveau président de la République élu ce soir obtient des scores très élevées dans les zones urbaines, notamment à Périgueux où il réalise 75, 43 % des voix, à Sarlat, où il reccueille 73,30 % des suffrages ou encore à Bergerac où il totalise 66, 68 des voix. Dans la ville dirigée par le communiste Jacques Auzou, le candidat d’En Marche face à Marine Le Pen obtient plus de 70 % des voix. Le maire avait appelé à faire barrage au Front national à tout prix. C’est dans les secteurs ruraux que la candidate du Front national réalise ses plus beaux scores. Elle obtient son plus gros score à Bouillac à l’est de Belvès. Elle obtient 64,10% des suffrages. Dans ce département connu pour sa tradition d’esprit civique, les électeurs ont été moins nombreux à se déplacer : la participation de 79,05% est en baisse 2,55 points par rapport au premier tour (81,6%), de près de sept points par rapport au second tour de la présidentielle de 2012 (85,91%). Il est à observer, un nombre très élevé de bulletins blancs et nuls : 9,67 % des électeurs ont mis un bulletin blanc dans l’urne et 5,35% d’entre eux ont mis un bulletin nul. Les soutiens de Mélenchon ont inconstablement voulu passer un message au nouveau président.
Les premières réactions
Lionel Pascal, candidat à la candidature En Marche ! pour les législatives sur la 1re circonscription : » On ne s’attendait pas à un score aussi important. Près de 65 %, c’est bien, par rapport à ce qu’il nous était prédit au départ. Je suis très heureux. On a réussi la première mi-temps. Il reste la deuxième : gagner les législatives., car il faut à Emmanuel Macron, une vraie majorité »
Antoine Audi, maire Les Républicains de Périgueux : « Il y a deux bonnes nouvelles ce soir : 1. Marine Le Pen n’est pas présidente de la République ; 2. C’en est fini du quinquennat calamiteux de François Hollande et des socialistes. Les législatives seront très importantes. »
Germinal Peiro, président PS du Conseil départemental : « Les Français, fidèles à leur histoire, ont rejeté aujourd’hui la voie de l’extrême-droite, qui aurait plongé notre pays dans le marasme économique et social. Le Président de la République a annoncé vouloir agir avec détermination pour réduire les inégalités, assurer la pérennité de notre système social, relancer l’économie, améliorer le quotidien des Français et leur pouvoir d’achat, assurer leur sécurité et faire de la France le pays de la liberté, de l’ouverture et de la tolérance, qui doit continuer de rayonner à travers le monde. Autant d’objectifs que l’ensemble des femmes et hommes de gauche partagent avec lui. Il est essentiel qu’il puisse s’appuyer demain sur une majorité clairement progressiste à l’Assemblée Nationale. L’enjeu, c’est donc d’empêcher en juin les amis de Monsieur Fillon d’exercer le pouvoir en remportant les élections législatives.