Portrait: Elisabeth Marty, Madame le maire de Saint -Astier


Claude-Hélène Yvard

Portrait: Elisabeth Marty, Madame le maire de Saint -Astier

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/04/2014 PAR Claude-Hélène Yvard

L’engagement en politique d’Elisabeth Marty remonte à ses 16 ans, où elle décide en tant que simple militante de s’engager en 1981, contre la candidature de François Mitterrand à l’élection présidentielle. « A la maison, on parlait peu politique, mais mon père était un chiraquien et gaulliste convaincu. Il m’a appris les valeurs de respect, de liberté et il considérait que le premier devoir était de servir la France. Il serait sans doute fier de me voir accéder à ses fonctions de maire aujourd’hui, » précise avec un brin d’émotion Elisabeth Marty.
Au milieu des années, 80, Elisabeth Marty, a travaillé au coté d’Hervé de Charette dans la région  de Nevers, du temps où Pierre Berégovoy était Premier ministre, une des personnalités de gauche pour lesquelles, elle a un grand respect. Depuis dix jours, Elisabeth Marty est maire de Saint Astier, chef lieu de canton de 5500 habitants. Elle a éliminé dès le premier tour, le socialiste Jacques Monmarson, en place depuis 37 ans. « Beaucoup ont considéré que mon élection était une surprise. Nous avons beaucoup travaillé depuis plus un an, avec mon équipe pour en arriver là. C’est le résultat d’un travail d’équipe sur le terrain. Depuis 2008, Elisabeth Marty était élue de l’opposition. « Etre dans l’opposition, c’est recevoir une grande leçon d’humilité, on y apprend beaucoup. » Depuis sa prise de fonction, les journées sont bien remplies. « Dès 8 heures ce matin, je faisais le tour de la commune avec les jardiniers pour les travaux d’embellissement à faire rapidement. »

Diminution des indemnités de 20 %
Pour assumer ses missions, Madame le maire vient de prendre la décision d’arrêter son activité professionnelle d’assistante commerciale dans une agence immobilière de Périgueux. « J’avais annoncé au départ que je conserverai un mi temps, mais ce n’est pas réalisable. « Sa première décision politique a été de diminuer les indemnités de maire et de ses adjoints de l’ordre de 20 %. « Cette ville a besoin d’un souffle nouveau : beaucoup de choses ont été laissées à l’abandon ces dernières années. » Elle s’est fixée trois priorités : la stabilisation des taux d’imposition qui ont fortement augmenté, l’embellissement des entrées de la ville et l’amélioration du cadre de vie, et la création d’une maison de santé pluridisciplinaire d’ici deux ans. 

Pas de « chasse aux sorcières »
« Les taxes ont très fortement augmenté, + 134,46 % sur le foncier non bâti, 42, 8 % sur la taxe foncière bâti sur les dix dernières années. Je veux croire à cette maison de santé : en vallée de l’Isle, le nombre de médecins diminue. Nous manquons de consultations de spécialistes. » Elisabeth Marty a tenu à rencontrer très rapidement l’ensemble du personnel communal, compte tenu du contexte particulier. « Il n’y aura pas de chasse aux sorcières. J’ai pu me rendre compte qu’ils avaient un très fort attachement à leur commune. La mairie compte 141 salariés communaux, cela représente une masse salariale de 3, 8 millions d’euros. C’est très important pour une ville de cette taille. J’ai simplement annoncé que les départs à la retraite ne seraient pas remplacés, par souci d’économie. » Certains personnels vont être transférés à la Communauté de communes.

Elisabeth Marty est la première femme à diriger une commune de Dordogne de plus de 5000 habitants. Ces municipales ont vu l’émergence de nouveaux élus, plus jeunes, encore dans la vie active. Quelques femmes de plus ont accédé à la fonction de maire. A Excideuil, par exemple, la population a élu la conseillère générale socialiste Annie Sedan premier magistrat de la commune. 

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