Port des Salines à Grand-Village-Plage sur Oléron, c’est tout à la fois un marais salant, un écomusée, un sentier d’interprétation, des visites commentées du marais, des ateliers pédagogiques, la possibilité de balades en barques dans les canaux, des boutiques de producteurs et un restaurant de cuisine locale. Tout un petit village et un écosystème au cœur d’un site préservé à la biodiversité exceptionnelle où le public a la possibilité de suivre le périple du sel de l’océan à l’assiette, soit en visite livre, soit en visite guidée. Le Port des Salines est l’un des 14 sites animés (voir liste ci-après) du label départemental « Les échappées nature ».
Outre ses 14 sites d’échappées nature avec des animations, il en existe plus d’une vingtaine d’autres en libre accès, avec quelques aménagements permettant de profiter du lieu tout en le respectant (banc, aire de pique-nique, table d’orientation, piste cyclable, sentier de randonnée…)
Faire vivre les sites pour ne pas sanctuariser
Sylvie Marcilly, présidente du département a lancé l’ouverture des sites « Les échappées nature » au public en réunissant des élus d’Oléron et le vice-président du département en charge des espaces naturels sensibles Stéphane Chedouteaud sur le site de Port des Salines. L’occasion de promouvoir ces sites ouverts au public, dans le cadre d’une politique touristique visant à faire découvrir ce patrimoine naturel exceptionnel. En 2022, les 14 sites ont reçu 250 000 visiteurs et avec Les échappées nature en accès libre, ce sont plus de 2,5 millions de personnes qui se sont baladées au cœur de la nature charentaise maritime. Selon Stéphane Chedouteaud : « il ne s’agit pas de mettre ces sites sous cloche, mais de trouver un juste équilibre entre préservation de la nature et activités humaines. »
Ces sites sont présents sur l’ensemble du département, aussi bien sur le littoral, que dans les terres, dans les zones de marais et dans les zones boisées voire de la forêt de Saintonge, dans la vallée de la Charente, sur la façade de l’estuaire, dans le marais Poitevin.
Le point commun entre tous ces sites, 50 actuellement : ils sont classés Espaces naturels sensibles et ont été préemptés, achetés par le département de la Charente-Maritime, afin d’empêcher leur transformation, leur urbanisation. C’est une politique menée par le Département depuis 50 ans, qui a été initiée, par le maire honoraire de La Flotte à l’île de Ré, Léon Gendre, alors conseiller général.
3,6 millions d’euros investis chaque année
Le département envisage d’en classer environ 70 supplémentaires d’ici à 2029, pour arriver à un total de 130 sites en Espaces naturels sensibles et ainsi atteindre les 100 000 hectares d’espaces protégés, dans le cadre d’un schéma départemental 2019-2029.
Pour cela, le Département engage 3,6 millions d’euros par an, soit « une politique punchy » selon le vice-président Stéphane Chedouteaud, qui permet une prise de conscience collective. Outre l’intérêt touristique, il y a également un intérêt écologique indéniable, en particulier sur les zones humides qui représentent de véritables puits de carbone. Et un moyen de préserver l’eau.