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PUBLIÉ LE 10/12/2008 PAR Nicolas César« Au sein de l’UMP, les gaullistes sont de plus en plus marginalisés, on est de plus en plus dans du néolibéralisme, avec des positions qui varient au jour le jour selon l’humeur du président », assène Daniel Garrigue, président sortant de la fédération départementale UMP. « Il y a de plus en plus de difficultés à avoir du débat, il n’y a plus de pensée politique », a-t-il estimé, regrettant avoir « perdu la supériorité intellectuelle d’Alain Juppé et le débat » depuis le départ du fondateur du parti et actuel maire de Bordeaux. En effet, quelques signes de « craquements » apparaissent au sein de l’UMP, notamment sur le projet de réforme de l’audiovisuel ou encore du travail le dimanche. Alain Juppé, a, lui aussi, avec un sens de la formule étudié, déclaré « qu’il y avait beaucoup de réformes, mais que cela partait un peu dans tous les sens ».
Une formation « gaulliste, sociale et européenne »
Mais, surtout, Daniel Garrigue a eu le sentiment, que l’on tentait de l’éliminer. Il n’a guère apprécié « le fait qu’on envoie contre lui, seul parlementaire UMP de Dordogne, le conseiller du président de la République » et directeur général de l’UMP Jérôme Peyrat, et que le « secrétaire général adjoint de l’UMP Xavier Bertrand vienne ensuite apporter son soutien à Peyrat ». Malgré tout, le « remuant » député UMP de Dordogne a annoncé qu’il ne comptait pas en rester là et créer une formation politique « à la fois gaulliste, sociale et européenne ». La question est désormais : avec qui ? Seront-ils nombreux ? Quoi qu’il en soit, cette initiative conforte l’idée que Nicolas Sarkozy ne fait pas, à tout coup, l’unanimité, même dans ses rangs…
Nicolas César
