Beynac : Germinal Peiro en appelle au Président de la République


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Beynac : Germinal Peiro en appelle au Président de la République

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 17/07/2019 PAR Claude-Hélène Yvard

 Ils sont 391 maires  de Dordogne sur 505 communes et 22 maires délégués, toutes tendances politiques confondues,  à avoir signé un courrier pour l’achèvement du chantier de la déviation de Beynac et pour une évolution du droit. Ils représentent 81 % de la population de la Dordogne.

Et cela alors que le Conseil départemental de la Dordogne a été condamné par le tribunal administratif de Bordeaux  le 9 avril dernier à détruire les travaux déjà réalisés pour cette portion de route de 3 km 200 qui doit contourner le village. Au coeur la torpeur estivale, Germinal Peiro ne veut rien lâcher sur ce dossier dont plus de la moitié des travaux ont déjà été réalisés et 20 millions d’euros engagés. La facture pourrait être beaucoup plus lourde et c’est au final 45 millions d’euros TTC  d’argent public  qui pourraient être dépensés pour rien s’il fallait démollir ce qui a été fait.
Ce 17 juillet, le président du Département était entouré de Bernard Vauriac, président de l’Union des maires de la Dordogne, des trois présidents de chambres consulaires (agriculture, Métiers et commerce) et deux présidents des intercommunalités de Bergerac et du Grand Périgueux. Dénonçant une situation ubuesque et un risque réel de paralysie des institutions locales et des activités locales, ils se prononcent unanimement pour la poursuite des travaux. « Le dossier de Beynac démontre qu’aujourd’hui, qu’il y a un risque, après énormément d’études, de temps et d’argent et des déclarations d’utilité publique,  les décisions de justice viennent se contredire et conduisent à une paralysie. Ce peut faire jurisprudence, indique Bernard Vauriac.

« Faire évoluer le droit »

Le président de l’Union des maires de la Dordogne et Germinal Peiro sollicitent donc un rendez vous avec Emmanuel Macron, pour « faire évoluer le droit »  afin que lorsqu’un projet ayant reçu toutes les autorisations et que l’Etat autorise sa réalisation, les recours soient « mieux encadrés. Ils redoutent que cette situation se reproduise ailleurs. « Le cas de Beynac n’est pas unique. Il y a des situations semblables  dans l’Hérault, plus proche de nous au Taillan, en banlieue bordelaise » dont le chantier a été arrêté quatre ans. Il faut sécuriser juridiquement les collectivités, » précise Germinal Peiro. Ils ont reçu le soutien des trois présidents de consulaires (Métiers, Commerce et d’industrie, et Agriculture et des deux présidents des communautés d’agglomération de Bergerac et du grand Périgueux.
Pour Christophe Fauvel, président de la chambre de commerce et d’industrie, l’heure n’est plus à savoir si on est pour ou contre cette déviation. Il y a eu des débats contradictoires. Il y a eu des autorisations administratives qui ont été données et des fonds publics engagés. Détruire ce qui a été construit serait une gabegie. C’est inenvisageable. Ce serait contraire à tout bon sens économique. S’il faut porter ce message au président de la République au côté des élus et s’il souhaite nous recevoir, je m’y associerais. » Pour Didier Gouraud, président de la chambre de Métiers : « On risque de nous demander de mettre 45 millions d’euros à la poubelle alors que chaque jour, on demande à nos concitoyens, à nos entreprises de faire des efforts. Il faut revenir à un minimum de bon sens ».
Pour Jean Philippe Granger, le président de la chambre d’agriculture, considère « qu’à partir du moment où les travaux ont été autorisés et engagés, on ne peut revenir en arrière. C’est scandaleux de stopper un chantier aussi important en cours de route. Cela me fait penser au monde agricole, dès que l’on a un projet, il faut faire un gros travail en amont au niveau de la réglementation pour faire accepter le dossier à la société, l’expliquer et malgré cela on a des associations qui font arrêter les travaux. Cela freine l’économie. Dans ce dossier, c’est le contribuable qui va payer. »


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