Xavier Beulin Président de la FNSEA en Dordogne et Gironde auprès des agriculteurs sinistrés


aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/08/2013 PAR Joël AUBERT

Mais chacun, d’abord, était bien conscient lors de cette réunion qu’animait Bernard Artigue, président de la Chambre d’agriculture de la Gironde avec à ses côtés Xavier Beulin et Patrick Vasseur, président départemental de la Fédération, que la priorité des priorités consiste à ouvrir au plus vite le dispositif en uasge pour les calamités. Xavier Beulin l’a dit sans détour en demandant rendez vous à Stéphane Le Foll, le minsitre de l’agriculture. Celui-ci, on le sait, est très attendu prochainement sur le terrain, fortement sollicité par les élus locaux et les professionnels. On imagine qu’il ne viendra pas les mains vides, au regard de l’ampleur de la zone sinistrée, des pertes de récolte et des remises en question qu’elles entraînent. Chacun le répète comme un leitmotiv:  » à situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle ». En contrepoint à des témoignages au bord des larmes, Patrick Vasseur a laissé entendre qu’à l’horizon 2014 le Fonds ouvert pourrait compenser jusqu’à 35 % des pertes avançant l’espoir d’un objectif de 50%. A court terme encore, l’une des possibilités pour les exploitants ayant tout perdu ou presque, c’est l’achat de vendange; celui-ci est d’ores et déjà acquis et les syndicats viticoles sont habilités à faciliter leur mise en oeuvre. Un des viticulteurs présents a témoigné de l’importance de ce dispositif qui, cependant, requiert un sens aigu le la solidarité au sein de la profession:  » En dix ans j’ai été grêlé quatre fois; j’ai été sauvé par l’achat de vendange… » Des achats de vin sont également envisageables.

 Assurance: vers un Fonds de mutualisation…

Les enjeux de la recherche de ces solutions d’urgence sont considérables, non seulement pour tout un territoire mutilé mais aussi pour l’ensemble de la filière viti-vinicole. Cela a été rappelé avec vigueur; en effet ce sont à court terme de l’ordre de 4.000 hectares qui sont plongés dans une situation de non production, avec des risques réels de pertes de marché, y compris pour le vrac ce qui ne devrait pas laisser indifférent le négoce. Le président national de la FNSEA l’a dit avec une manière de faux étonnement:  » Comment une appellation, aussi prestigieuse que Bordeaux, forte des ses grands crus ne permettrait pas à l’autre production bordelaise de rebondir?.. » Bernard Farges, le nouveau président du CIVB, ne pouvait dans son for intérieur qu’aquiescer… Reste que la question qui fâche, le sujet jusque-là tabou de l’assurance, est venue au coeur du débat de Sainte Magne de Castillon. Ce n’est pas simple en effet de crier au secours, à l’égard des pouvoirs publics et même de la filière, quand on n’a pas fait ou pas pu, économiquement, faire le choix de s’assurer. L’idée d’un Fonds de mutualisation évoquée par Xavier Beulin est dans l’air :  » Je le dis tout net, a-t-il affirmé : vous auriez tout intérêt à soutenir un système assurantiel de masse supporté par l’ensemble de l’agriculture. je vais prendre l’initiative en fin d’année de réunir un pool d’assureurs pou les faire entrer dans ce dispositif. » Le chantier qui s’ouvre ainsi ne sera pas aisé mais il mérite absolument d’être ouvert face aux aléas climatiques qui deviennent de plus en plus lourds de conséquences économiques et sociales.


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Dordogne
À lire ! AGRICULTURE > Nos derniers articles