icone plume

L'ÉDITO

 par Solène MÉRIC Solène MÉRIC
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
05/04/2024

Le président, les champions, et Aya Nakamura

Ça y est, le président a parlé. Après des semaines de suspense et d’horreur en tout genre, il suffisait en fait qu’on lui pose la question. Aya Nakamoura « a toute sa place » lors de la cérémonie d’ouverture ou de clôture des Jeux Olympiques, y compris pour chanter Edith Piaf si cela plaît au comité d’organisation des jeux, et à l’artiste. Une sorte de formule culturelle « deux-en-un » de la France et de son rayonnement au-delà de ses frontières. Un métissage certes, peut-être un peu inattendu des genres et des époques, mais qui aura eu le mérite de faire connaître le nom d’Aya Nakamoura à ceux qui ne la connaissaient pas. Et il en est de même pour le nom d'Edith Piaf. Question de générations.

On peut penser que la nouvelle, si ça en est une, a du, au moins, sans compter les plateaux de Cnews, faire le tour des cours de récrés des écoles, collèges et lycées. Et ce d’autant plus, que les Jeux Olympiques et Paralympiques, leurs sports et leurs valeurs, ont été au programme de nombreux établissements cette semaine, de la maternelle à l’université. Avec souvent pour meilleurs intervenants, les sportifs olympiques, ou en passent de l’être, eux-mêmes.

Comme à l’école Charles Martin à Bordeaux, ou au collège Chante Cigale à Gujan Mestras, la Semaine Olympique et Paralympique aura aussi donné l’occasion de sensibiliser les jeunes au handicap. Mieux, de le rendre visible, pour une société à venir, espérons-le, plus inclusive et tolérante. On ne craint que ce que l’on ne connaît pas, ou mal. L’action est à saluer, bien sûr, mais c’est bien auprès de toute la société qu’il faut travailler à rendre visible les personnes handicapées et favoriser leur intégration. Y compris, et c’est sans doute encore plus complexe, quand le dit handicap est invisible. Oeuvrer à l'inclusion réelle et à la reconnaissance effective des droits des personnes handicapées, c’est d’ailleurs « la grande cause » que s’est donné le Conseil départemental de Gironde cette année.

La collectivité annoncera la semaine prochaine, au côté de l’État, un pas de plus en matière de handicap et d’accès au logement. Mardi 9 avril, la Journée girondine de l’habitat s’interroge en sous-titre : "comment garantir l’habitat pour tous ?" Avec la promesse de quelques exemples concrets déjà mis en œuvre, comme ces logements à Bruges, pensés pour des personnes porteuses de troubles autistiques dont Aqui s’était fait le relai au moment de leur mise en chantier.

Le média prend aussi son rôle dans l’effort de visibilité évoqué plus haut. Visibilité des handicaps, des initiatives, des personnes et de leurs parcours, souvent remarquables. Notre « Gens d’Aqui » cette semaine, c’est Karen Femalli-Meger, que l’amputation d’un pied après des années de souffrance, a mise sur la route des Jeux Paralympiques, à 40 ans passés. Elle pourrait bien faire partie de la première sélection olympique de l’équipe française de volley assis de l’histoire.

Dans cette rubrique, vous rencontrerez aussi, côté sportifs de haut niveau, Nolan Courdavault, Lou Méchiche, Meruzhan Karapetyan, Célia Terki, ainsi que Arnaud Massoumani, triple champion du monde paralympique de basket-fauteuil... Car au-delà des sportifs et sportives, c’est aussi la découverte de sports à part entière que vous propose Aqui, comme le rugby fauteuil. Donner à voir, raconter pour mieux connaître et mieux vivre ensemble, Aqui garde sa boussole.

Mais notre regard sur le handicap ne se limite pas au monde sportif. Tous les valides ne sont ni des dieux du stade, ni des super-héros, pourquoi les personnes handicapées dès lors qu'elles sont médiatisées devraient-elles être assignées à ce rôle ? Ils et elles sont aussi chefs d’entreprise, musiciens, militants pour une cause ou une autre, demandeurs d'emploi, jeunes, moins jeunes. Vous les croisez dans les pages d’Aqui, comme n’importe qui d’autres... en écoutant pourquoi pas, Aya Nakamoura ou Edith Piaf, à votre guise !

Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A lire ! Éditos précédents