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L'ÉDITO

 par Cyrille Pitois Cyrille Pitois
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12/10/2023

Cherche bourgeon de Paix désespérément

L’horreur est de retour. La violence de l’attaque du Hamas en Israël, samedi dernier fait déborder les torrents d’une légitime indignation. Les civils tués, les blessés, les prises d’otages parmi lesquels des femmes et des enfants, suscitent le haut-le-coeur de la communauté juive sur toute la planète et chez beaucoup de citoyens du monde.

L’État hébreux n’a pas mis longtemps à répliquer déployant les armes et les militaires, organisant le siège de la bande Gaza. Cette bande de terre où les Palestiniens, pas tous enrôlés dans le Hamas, vivent déjà dans des conditions difficiles en période de Paix, est soudain privée d’eau, de gaz, d’électricité.

Des mesures contraires aux règles internationales de la guerre. Mais de ça, l’État hébreux s’affranchit en réponse à la violence de l’agression. On devine dès lors, les conditions très dégradées dans lesquelles peuvent travailler les hôpitaux palestiniens qui accueillent les victimes des frappes.

La guerre a repris avec une soudaineté et une ampleur qui surprend tous ceux qui observent cette région du monde d’un peu loin. Yasser Arafat et Yzthak Rabin, signataires des accords d’Oslo en 1993 qui mettaient officiellement fin à 25 années de conflit, doivent depuis leurs tombes, pleurer sur les heures d’efforts et de dialogues réduites à néant. Ces accords devaient conduire à la création de deux états. C’est un échec patent et qui ne date pas de cette semaine.

Le retour à la violence, l’escalade des menaces, les gouvernements successifs et les reprises en main par des dirigeants plus enclins à satisfaire les ailes dures de leur électorat qu’au dialogue, ont ruiné le processus, au point d’en arriver au premier massacre de samedi matin, puis aux sanglantes répliques qui ont suivi.

Pour envenimer encore les relations entre ces deux peuples, comme si c’était nécessaire, les influences étrangères n’ont pas manqué. Les Etats-Unis, les Pays producteurs de pétrole, l’Iran, et semble-t-il, la Russie, jouent une partie d’échecs mortifère sur ce confetti de la planète comme si les uns devaient impérieusement battre les autres par échec et mat. Au contraire c'est bien le premier à poser les armes et à défricher le chemin de la Paix, à mettre fin à l'horreur, qui sortira grand vainqueur au regard de l'histoire.

Comble de la tristesse : cette guerre est menée à des fins politiques mais elle est aussi inspirée par une opposition religieuse entre les deux camps. D’un côté l’islam dont l’essence s’appuie sur la Paix, l'amour, le respect, la tolérance et la liberté. De l’autre les Juifs : pour eux dont l’histoire est particulière, la notion de guerre juste existe en Israël. Mais la majeure partie des prières du judaïsme comme les enseignements rabbiniques insistent sur la Paix.

Face à ce maelstrom de sang et de larmes qui éclabousse les pays voisins notamment le Liban, déjà asphyxié par les crises à répétition, face à ce tourbillon de violences qui risque d’avoir des conséquences néfastes sur d'autres régions du globe, qui maintenant pour ramener la Paix ?

Des enfants, des femmes, des hommes pleurent sous les bombes. Comme en Ukraine, une autre guerre si proche de nous, il y a urgence.

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