Un taureau périgourdin au Salon de l’Agriculture


Claude-Hélène Yvard

Un taureau périgourdin au Salon de l'Agriculture

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/02/2014 PAR Claude-Hélène Yvard

Heureux ! Didier et Henri Tonello, éleveurs à Saint-Capraise- d’Eymet, sont heureux et fiers de présenter leur taureau au concours général de Paris. Après avoir été remarqué pour sa plastique au salon régional Aquitanima et au concours national de la race blonde d’Aquitaine, leur taureau Gnon part à Paris. « Pour moi, cela fait vingt-cinq ans, que j’ai orienté mon travail sur la  sélection génétique, c’est une formidable récompense. Pour mon fils Didier, qui a pris le virus, c’est un encouragement à continuer son métier d’éleveur,  à poursuivre sa passion, » explique Henri Tonello. 
Avec sa prestance, sa plastique de 1200 kilos, Gnon, âgé de seulement 27 mois a  a été sélectionné pour Paris avec 7 autres de ses congénères. « La bonne nouvelle est tombée le 18 janvier, après la visite d’un technicien et de trois juges nationaux sur l’exploitation. Nous savions que notre taureau avait ses chances. Depuis son premier prix au concours national de la race, nous l’avons particulièrement soigné et surtout veillé à son alimentation, » détaille Didier Tonello. Depuis début octobre, Gnon est soumis à un régime alimentaire digne d’un champion :  douze à quinze kilos par jour d’une ration équlibrée. Depuis plusieurs mois, il a le droit à sa promenade quotidienne de 800 mètres autour de la ferme, lavage régulier et shampoing du dimanche. 

Promis à la boucherieGénon n’est pas né sur l’exploitation. La famille Tonello a pris l’habitude d’acheter ses taureaux hors de la ferme, pour éviter tout souci de consanguinité. « Un éleveur du Tarn nous l’a conseillé. Il avait de belles origines, mais personne n’en voulait. Il était à la fois fougueux et peureux. Cet animal était promis à la boucherie. J’ai vu de suite qu’il avait du potentiel, quelque chose de particulier, » explique Henri Tonello. Après réflexion, le père et le fils décident de l’acquérir. « Pendant cinq à six semaines, je me suis attelé à son dressage. Et à force de patience, j’y suis arrivé. Aujourd’hui, je suis pas déçu du résultat. Il est magnifique, mais Paris, c’est une autre dimension. Ils sont huit à avoir été sélectionnés, c’est beaucoup. Le niveau est relevé. C’est la  vitrine de l’élevage francais, » détaille Didier.

Le grand jour, c’est le 27 février. Le concours de la race blonde d’Aquitaine a lieu le jeudi 27 février en début d’après-midi. Gnon, accompagné d’Henri, quitte la ferme dans la nuit de jeudi à vendredi. « Il y a un peu de stress. Je l’emmène à Brive et je voyage avec le transporteur. Jusqu’au dernier moment, il faut veiller à ce qu’il ne lui arrive rien, qu’il soit en bonne santé, » souligne Henri Tonello. Gnon est l’un des rares animaux à passer dix jours sur le salon.

Pour l’Earl Tonello, un tel voyage est à la fois un investissement humain et financier. Tous les frais, les assurances, le transports, l’hébergement, la restauration sont à la charge des exploitants. « Les sacrifices sont importants pour atteindre ce niveau. Mais Paris , c’est à la fois une immense joie et une fête, » renchérit Didier. Il passera quatre jours au Salon, avec sa femme. C’est lui qui mènera Gnon sur le ring lors du concours avec l’espoir, au final,  d’un très beau résultat. 

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