S’installer en Agriculture : de nouvelles opportunités de financements


Chambre d'agriculture de la Dordogne

S'installer en Agriculture : de nouvelles opportunités de financements

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 16/02/2017 PAR Claude-Hélène Yvard

En 2015 en Dordogne,  sur 119 dossiers d’installations en agriculture, 69 l’ont été en hors cadre familial. Sur les deux dernières années, les jeunes agriculteurs installés en hors cadre familial représentent 58 % des  dossiers.  Aujourd’hui, la, la moyenne d’âge de ces nouveaux exploitants atteint 35 ans, contre 27 ans, il y a sept ans. Beaucoup de porteurs de projet, trop âgés,  sont donc non éligibles à la Dotation jeune agriculteur (DJA) et ont eu un autre vécu professionnel. Et les projets agricoles impliquent des capitaux importants. Différents dispositifs existent : les prêts d’honneur, le financement participatif, les sociétés de cautionnement, les solutions de sûretés sur stocks.
Le prêt d’honneur est un prêt personnel sans intérêts et sans garanties. Il est destiné à renforcer les fonds propres de l’entreprise et à faciliter le financement bancaire. Depuis quelques années, il est accessible aux porteurs de projets agricoles. Il s’adresse souvent aux candidats hors cadre familial ou non issus du secteur agricole. Le département de la Dordogne était précurseur dans ce dispositif, qui est étendu à l’ensemble de la Nouvelle Aquitaine.   » Les montants des prêts varient entre 5000 et 20 000 euros; remboursables sur une période de 5 à 7 ans. Ce sont des prêts personnels et servent souvent d’apports. Depuis 2010, nous avons financé 75 entreprises agricoles, permis la création ou la sauvegarde de 100 emplois. Le taux de pérennité à trois ans atteint 96,4 %. Une des forces du dispositif, c’est l’accompagnement, à la fois par la chambre d’agriculture et le système de parainage mis en place, » explique Anne Cluzeau Pedenon, d’Initiative Périgord, la plateforme locale.
A 45 ans, après une première vie professionnelle bien remplie dans le domaine de la petite enfance et des jouets, Helène de la Bardonnie avait le projet de d »installer sur le domaine familial à Véline pour cultiver des plantes médicinales et aromatiques en biodynamie. « Mon idée  de départ était de lier l’agriculture et le tourisme, je projette également de louer des habitats insolites (cabanes sur pilotis avec vue sur la vallée), témoigne l’agricultrice.  Elle a bénéficié d’un prêt d’honneur pour un montant de 20 000 euros, qui lui a permis de souscrire à un prêt bancaire classique à hauteur de 30 000 euros.

Financement participatif
Elle aussi obtenu un financement participatif grâce à la plateforme Miimosa pour un montant de 2345 euros sur 3500 euros espérés. Le financement participatif vient de plus en plus souvent en complément de financements plus classiques. Les banques développent aujourd’hui ce type de dispositifs. Le crédit mutuel du sud Ouest en partenariat avec le jounal Sud Ouest a lancé Sokengo.fr, une plateforme dédiée à des projets issus du territoire. La plate-forme reccueille les dons avec ou sans contrepartie. Dans un don avec contrepartie, le porteur de projet prévoit d’offrir un cadeau Tous les projets sont validés par un comité de sélection avant leur mise en ligne. Lorsqu ’un porteur de projet présente son idée sur la plate-forme SoKengo, il fixe le montant de la somme qu’il veut réunir et détermine la durée adéquate pour atteindre son objectif. Une campagne ne peut pas se prolonger plus de trois mois. Le Crédit agricole est lui partenaire de  Bulb in Town, une autre plateforme. En règle générale, il faut atteindre 70 % du montant des objectifs de la cagnotte pour activer le dispositif. 

Limiter les cautions personnelles
De nombreux porteurs de projets, ayant peu d’apports personnels, et un certain patrimoine, hésitent à s’engager en raison des garanties exigées par les banques lorsqu’ils souscrivent un prêt. Aujourd’hui, des solutions existent pour limiter les cautions personnelles. Lors de son projet d’installation, Hélène de la Bardonnie avait l’objectif de limiter la caution personnelle et préserver le patrimoine famillial. Elle a aussi bénéficier de l’intervention d’une société de caution qui a offert une garantie à hauteur de 70 % du montant de l’emprunt. Dans son dossier, le Fonds de garantie à l’initiative des femmes est intervenu. Le FGIF peut être attribué à toutes les femmes qui veulent créer, développer ou reprendre une entreprise ; et ce quels que soient le statut  de la créatrice (salariée, sans emploi…), la forme juridique de l’entreprise, son secteur d’activité. La quotité garantie maximale est de 70%. Le montant de garantie maximal est limité à 45 000 €. 
Au cas où une autre garantie serait mobilisée en plus du FGIF, la quotité maximale des deux garanties est limitée au plus à 80%,  l’établissement prêteur conservant, dans tous les cas, au moins 30% du risque. D’autres organismes proposent ce type de solution : exemple le SIAGI, qui était à l’origine destiné au milieu artisanal et aux professionnels libérales qui s’est ouvert aux agriculteurs.

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