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PUBLIÉ LE 26/03/2009 PAR Nicolas CésarDepuis 2005,les prix des primeurs n’avaient cessé de s’envoler, dopés, entre autres, par une forte demande américaine et l’émergence d’un nouveau marché en Asie. Les prix des millésimes 2006 et 2007 étaient alors dans l’euphorie spéculative du 2005, considéré comme un excellent cru. Mais, aujourd’hui cette « bulle spéculative a explosé », assure François Lévêque, président du syndicat des courtiers en vin de Bordeaux. Désormais, le marché est atone et subit de plein fouet la crise. Certains clients fortunés de New York ont perdu d’importantes sommes d’argent en bourse. Du coup, les exportations baissent. Alors, pour motiver les acheteurs, les propriétaires de grands crus vont être probablement contraints de revenir à des prix plus « raisonnables ». Ainsi, Francis Cruse, directeur de la Maison des vins de Bordeaux, qui regroupe les quelque 400 maisons de négoce, invite à « une certaine correction des prix ».
Un marché bloqué pour les vins au dessus de 50 dollars ?
Jean-Christophe Calvet, responsable de Aquitaine Wine Company, estime même que pour les « vins au dessus de 50 dollars » le marché est « bloqué ». Selon lui, il faudrait une baisse de moitié, au moins, sur certains grands crus pour qu’ils redeviennent attractifs. De son côté, Sylvie Cazes, présidente de l’Union des grands crus de Bordeaux (UGCB) reste prudente. « Je n’ai aucune visibilité aujourd’hui », déclare-t-elle. Emeric Sauty-de-Chalon, président de « 1855 », un site de vente de grands crus, affiche, quant à lui, des baisses de 20 à 30% sur le millésime 2006. Pour tenter de stimuler la demande, certains grands crus classés comme Giscours, de l’appellation Margaux, offre à leurs clients une bouteille du millésime 2007 gratuite pour douze achetées. La tendance définitive des prix des grands crus sera connue dans quelques semaines. Elle est très attendue, car elle influencera les prix de toute la filière.
Nicolas César
