Moulin de Noès : Coup de projecteur sur l’histoire


Construit en 1775, le moulin de Noès est le dernier vestige de la ferme du domaine de Bellevue.

Le moulin de Noès, à Pessac.Nolwenn Tournoux

Le moulin de Noès, à Pessac.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/04/2022 PAR Nolwenn Tournoux

Dans le cadre des Journées européennes des Moulins et du Patrimoine meulier, les 21 et 22 mai, la commune de Pessac donne rendez-vous au grand public pour une visite gratuite et commentée du moulin de Noès. « C’est le fleuron du 18e siècle de la ville de Pessac. C’est l’occasion pour les Pessacais comme pour le grand public de découvrir un lieu assez atypique, classé monument historique, » affirme Isabelle Lafon, chargée de Projets Patrimoine et Tourisme à la mairie de Pessac. D’autres visites du moulin seront accessibles dans le cadre des Journées du Patrimoine de pays et des Moulins, les 25 et 26 juin. 

Construit en 1775, le moulin de Noès est le dernier vestige de la ferme du domaine de Bellevue. Les terres sur et autour desquelles la ferme a été construite ont été achetées en 1769 par Jacques-Alexandre Laffon de Ladebat, armateur à Bordeaux. A l’époque, l’armateur répond à un édit du roi Louis XV, dans le but de renouveler et développer l’agriculture française et répondre ainsi aux besoins de la population. Les valets de ferme devaient ensuite diffuser leur savoir pour propager l’autonomie alimentaire. André-Daniel Laffon de Ladebat, fils de l’armateur, a vécu sur place. Ce dernier a laissé derrière lui une histoire de vie riche, notamment en contribuant à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. « Il est important de donner à connaître l’histoire parfois méconnue d’André-Daniel Laffon de Ladebat, » souligne Isabelle Lafon.

De ferme innovante à terrain de jeu

Le domaine de Bellevue comportait entre autres un verger, un vivier pour les poissons, une magnaneraie (élevage de vers à soie), de la jachère, la culture de différentes céréales, des logements pour les valets, deux moulins et divers bâtiments de ferme. « Les céréales étaient cultivées grâce à un système qu’on appelle aujourd’hui la permaculture, » précise Laëtitia Belanger, médiatrice culturelle et patrimoniale, guide au moulin. Aujourd’hui, des écrevisses, des canards et des poissons occupent encore les alentours du moulin. Les bâtiments et terrains de la ferme ont été remplacés par des habitations. Si le moulin, lui, tient debout, son mécanisme n’a pas été sauvegardé. L’intérieur du bâtiment a désormais un aspect plus moderne et abrite actuellement une exposition sur la vie d’André-Daniel Laffon de Ladebat.

Après la mort de Jacques-Alexandre Laffon de Ladebat, le moulin passe de mains en mains. « La liste des propriétaires est vraiment longue et complexe, » commente Laëtitia Belanger. La ferme fonctionne mal, et n’atteint pas ses objectifs. Les bâtiments sont utilisés par les différents propriétaires qui se succèdent, puis sont démolis dans les années 70. « J’ai fait visiter le moulin à des gens, qui ont entre 45 et 50 ans aujourd’hui, qui m’ont dit qu’ils y jouaient dans leur jeunesse. C’était un terrain de jeux dans la journée pour les enfants et pour les ados et jeunes adultes le soir, pour faire des fêtes, se réunir, » témoigne Laëtitia Belanger. Le moulin, laissé en mauvais état, par son propriétaire, est restauré par des habitants et des bénévoles de l’association Les Amis du Beau et du Vieux Pessac. Aux alentours de 1980, la mairie de Pessac devient propriétaire du moulin de Noès, finalement répertorié au patrimoine des monuments historiques en 1984.

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