Marlène Schiappa au chevet des familles monoparentales de Dordogne


Claude-Hélène Yvard

Marlène Schiappa au chevet des familles monoparentales de Dordogne

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/02/2019 PAR Claude-Hélène Yvard

Avant de se rendre en Lot-et-Garonne, Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discrimination était à Bergerac ce lundi matin. Cette visite a eu pour thémes l’égalité hommes-femmes et les discriminations où les difficultés sociales et économiques ont particulièrement été mises en lumière. Le premier lieu de ce déplacement a été l’association Pitchouns et Grands et son café associatif au coeur de barres HLM. Cette association qui accueille des mamans de ce quartier Jean Moulin où plus de la moitié des foyers sont monoparentaux et aussi de l’extérieur. Les mamans et leurs enfants y trouvent de l »échange, du lien social, une manière de rompre l’isolement parfois. Sylvia habite à l’extérieur de Bergerac : maman d’un petit garçon de 4 ans et d’une petite fille de 6 mois, elle est en congé parental, un choix de couple pour elle. « J’ai connu l’association par l’atelier de massages de bébés, ce sont des moments privilégiés avec notre enfant. Je n’ai pas eu cette expérience pour mon premier enfant. Ce lieu permet de vraies échanges de qualité entre mamans et aussi quelques papas. D’un point de vue des relations sociales, c’est très riche. On y trouve du soutien Il y a des repas partagés, des animations, »  souligne Sylvia. L’association est très investie dans la vie du quartier. Elle compte une salariée financée en partie par la ville grâce à la politique de la ville et espère pouvoir créer un deuxième emploi, un poste adulte relais,  car elle fonctionne à présent beaucoup sur le bénévolat. Elle travaille avec de nombreux partenaires dont le conseil citoyen. 

Un débat avec les associations 

La secrétaire d'état a rencontré des associations dans le cadre du grand débat national


La visite de Marlène Schiappa se poursuit vers la salle René Coicaud. La secrétaire d’état va participer à un débat avec 150 personnes, principalement des représentants d’associations (dont le Planning familial, collectif LGBT, Papillons Blancs, France Handicap Dordogne, Femmes solidaires, associations de lutte contre l’illetrisme, des lycéens, une poignée de femmes gilets jaunes, tous préalablement sélectionnés. Les débats ont porté sur l’égalité femmes-hommes et sur les discriminations. Les participants ont notamment abordé la question des difficultés des familles monoparentales. Plusieurs femmes « gilets jaunes » ont témoigné des difficultés de ces familles. Parmi les surprises relatives, plusieurs interventions portent sur le handicap, l’emploi des personnes en situation de handicap et la double peine lorsqu’on est une femme, l’accompagnement des familles qui vivent avec personne en situation de handicap, jeune ou adulte. La secrétaire d’état révèle que c’est un thème qui est régulièrement abordé dans les rencontres citoyennes organisées dans le cadre du grand débat. Il est aussi question d’équité dans l’accès au don du sang entre homosexuels et hétérosexuels, de rendre les horaires compatibles des femmes de ménage avec ceux des gardes d’enfants. 

Avancer sur les pensions alimentaires non verséesPuis un jeune lycéen prend la parole : il va évoquer sa mère qui gagne correctement sa vie et qui élève seule deux enfants. « La pension alimentaire n’est pas régulièrement versée chez nous. Maman voudrait acheter une maison. C’est difficile avec les banques, souligne le jeune garçon. Les difficultés sociales et économiques des familles monoparentales sont abordées : accès à l’emploi, aux crèches. Marlène Schiappa souligne que c’est important que les parents isolés, les mères mais aussi les pères vivant seuls avec des enfants puissent s’exprimer dans le cadre du débat national. Sur la problématique du non-paiement des pensions alimentaires, elle convient que c’est un  « sujet sur lequel on doit avancer » à la manière du Québec: « Le système actuel n’est pas assez efficace. Il faut sans doute le modifier, car les recours sont très compliqués et peu connus. On peut imaginer une institution qui fait l’interface. » « Les parents isolés ont énormément de droits qui sont en réalité peu connus.  » Après cette visite à Bergerac, la secrétaire d’état a assisté à la signature d’un protocole spécifique de prise en charge des victimes d’agressions sexuelles à la Maison des associations de Villeneuve-sur-Lot et participé aux rencontres citoyennes.  

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