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PUBLIÉ LE 10/12/2008 PAR Joël AUBERT« Vous expédiez aussi vos caissons de veaux à Paris ? »demande une vieille dame à Pascal Lavergne agriculteur et producteur de veaux. En plein rue, devant la maison d’Aquitaine à Paris, ce producteur propose des plats cuisinés aux passants, quelque peu interloqués attirés par l’odeur alléchante. « Je viens chercher des côte de veaux pour ce soir. Je travaille dans le quartier, avenue de l’Opéra » explique Michèle, la quarantaine. L’animation attire les passants à l’intérieur de la maison d’Aquitaine. « Aujourd’hui, certaines personnes sont venues chercher hamburger ou côte de bœuf qu’ils ont mangés au bureau » explique Pascal Lavergne. Mais beaucoup de visiteurs du marché de Noël de la Maison d’Aquitaine sont de fidèles clients des producteurs.
Ambiance du Sud Ouest
« Mes clients parisiens viennent chercher une commande. C’est un lieu de rendez-vous sur Paris » précise Claire.A côté d’elle, Jean-Paul et Veronique Boueilh qui viennent des Landes proposentmiel et pollen, un complément alimentaire. « Nous connaissons bien le public parisien, nous faisons des salons gastronomiques dans la région depuis dix ans explique Jean-Paul; ça arrange nos clients de venir ici pour ceux qui travaillent dans le secteur ».
Caviar de Gironde et …pâtes
Anne-Marie Recurt qui porte les couleursde « Caviar et Prestige » est satisfaite de cette première journée :« Tous nos clients sont venus comme prévu ». Terrine d’esturgeonou caviar, il y en a pour tous les goûts. Anne-Marie rappelle fièrement : « Nous sommes l’un des plus gros producteurs mondiaux de caviar avec 12 tonnes par an ». A côté, Claude et sa femme sont là par plaisir et vendent leur production de noix. C’est leur fils qui tient l’exploitation. « Nous sommes ici pour faire connaitre nos produits » explique Claude, enjoué. Un monsieur d’une soixantaine d’années, probablement égayé par quelques verres de trop l’interpelle, oubliant presque de régler ses achats : «Je suis ravi d’être ici. Et je ne suis pas aquitain mais dauphinois ! ». L’homme annonce triomphalement : «J’ai tout goûté, mais le caviar n’est pas dans mes moyens ! ». Un étalage attire le regard, des pâtes de toutes les couleurs sont alignées jaunes, oranges et même vertes. Patrick Labarrière propose au public ses créations. Dans la restauration pendant 35 ans, ce chefde cuisine a décidé l’année dernière, de créer son entreprise et de se lancer dans la production de pâtes. « Je trouvais que c’était un produit sur lequel on s’ennuyait beaucoup ». Son invention: la pâte de blé d’or, une fabrication au lait et aux œufs frais. Sur son étalage, les assortiments les plus étonnants se côtoient, des pâtes au piment d’Espelette, au miel ou aux épices.
