Les producteurs périgourdins au Salon de l’agriculture malgré la crise


Claude-Hélène Yvard

Les producteurs périgourdins au Salon de l'agriculture malgré la crise

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/03/2016 PAR Claude-Hélène Yvard

Une fois de plus, la tradition d’une journée spéciale Dordogne au salon de l’agriculture de Paris a été respectée, en dépit du contexte agricole et des événements de ces derniers jours. Hier, le public de la Porte de Versailles a pu savourer les produits du Périgord : noix, pomme, poulet, agneau, foie gras. Toutes ces productions sont sous signe officiel de qualité. Au-delà de l’aspect festif de ces dégustations, ce village perigourdin composé d’une quinzaine d’exposants donne quelques raisons d’espérer.
Des démonstrations culinaires ont lieu tous les jours du salonDepuis des années, on avait pris l’habitude de voir le nombre de producteurs de Dordogne diminuer. Pour cette édition 2016, ils sont une quinzaine avec les viticulteurs de Bergerac, deux fois plus nombreux que l’an passé. Parmi eux, certains ne sont pas venus à Paris depuis sept ou huit ans. C’est le cas de Jean Marie Joly venu avec ses foies gras de Bergerac : »On ne sait pas trop comment on va passer la période du vide sanitaire. Il y a de l’inquiétude pour les prochains mois. On est surtout là pour promouvoir un terroir, de bons produits, des méthodes de travail. Le salon reste une belle vitrine. On defend une passion, un département.  Cela, lorsqu’on l’explique aux gens, ils le comprennent. Nos produits ne sont pas à la portée de toutes les bourses, mais les gens achètent par solidarité. Il y a une prise de conscience chez les consommateurs, c’est rassurant. »

Inquiétude palpableLe sentiment d’inquiétude est encore plus palpable chez le jeune Alexandre Toson, producteur, gaveur de canards au Buisson de Cadouin. Il vend des produits frais et des conserves sur les marchés et à la ferme. Le jeune homme travaille avec son épouse sur l’exploitation et a cinq salariés. « Être présent à Paris, nous avons pris la décision avant la crise aviaire. La période de vide sanitaire va nous priver d’une production de produits frais au moins jusqu’au mois d’août. De mars à octobre, nous faisons de très nombreux marchés. L’été représente entre 70 et 80 % du chiffre d’affaires. Pour nos 5 salariés, leurs salaires vont être couverts pendant la période de non production mais c’est pour après que je suis inquiet. Il va nous manquer du chiffre pour couvrir leurs rémunérations pendant les mois creux. » Mais la passion du jeune producteur semble l’emporter. Avec détermination et chaleur, il ouvre le dialogue avec le chaland.

Cette journée Périgord, au salon de l’agriculture, les élus du Département y tiennent. Ils la soutiennent. Cette année on y fait aussi la promotion de Lascaux IV, qui ouvre à la fin de l’année. Cet équipement culturel d’ampleur interpelle, de nombreux visiteurs ne savent pas encore de quoi il s’agit.   Germinal Peiro, à la tête d’une délégation d’élus, s’est dit très heureux d’être Porte de Versailles.  « Nous sommes là pour  d’exprimer sa solidarité  avec le monde agricole en ces moments difficiles. Cet événement reçoit chaque année entre 600 et 750 000 visiteurs. Pour l’image d’un département comme le nôtre, c’est essentiel d’être là, et je ne crois pas que l’image de la Dordogne soit écornée. Nous aurons du monde cet été.  Nous recevons plus de 3 millions de touristes : ils viennent pour nos paysages, nos produits, notre patrimoine, notre gastronomie. Sans le monde agricole, tout cela n’existe pas. »

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