newsletter
Devenir annonceur
2 min
PUBLIÉ LE 15/09/2014 PAR Jean-Jacques NicometteDifficile encore de savoir ce que donnera le millésime 2014. Du moins en ce qui concerne les volumes. Après avoir connu un joli printemps et une belle floraison, 200 hectares sur les 750 hectares de vignoble qu’englobe la cave ont durement été touchés par la grêle en juillet et en août. Selon les cas, les pertes ont été évaluées entre 50% et 80% des parcelles.
Du sucre et du jus. « C’est excellent »Il faudra attendre la vendange pour faire les comptes. « Mais on estime que l’on a perdu près d’un million de bouteilles » dit Bertrand Pedeflous, responsable commercial. Le problème aura des répercussions sur les stocks. Ce qui n’arrange pas les affaires de la coopérative après la petite récolte obtenue l’année dernière.
Cela dit, les Béarnais sont des gens pragmatiques. Et comme le confiait récemment avec une malice toute béarnaise un vieux vigneron de Bellocq : « Tant que l’on plantera des vignes dehors, ça sera comme ça. »
Une satisfaction est par ailleurs affichée.
Si l’été s’est avéré compliqué, avec les risques de maladie que le mauvais temps faisait peser sur le raisin, l’insolent beau temps qu’affiche en ce moment l’arrière-saison est perçu comme une bénédiction. « La vigne a les pieds dans l’eau et la tête au soleil. Ce qui est excellent. Elle mûrit et les grains se développent. » En d’autres termes, elle donne du sucre (donc de l’alcool) et du jus. Que demander de mieux ?
Le choix assumé d’une clientèle localeRégulièrement médaillée pour la qualité de ses vins, la Cave de Gan vend aujourd’hui 5 millions de bouteilles par an. Le moelleux arrive ici en tête avec un peu moins de 3 millions de cols, devant le jurançon sec, stable à 1,2 million. Les rouges et les rosés, auxquels un nouvel élan a été donné, tournent autour des 500 000 bouteilles chacun.
30% des ventes sont assurées directement au magasin que la cave possède à Gan, et via internet. Ouverte toute l’année au public, la coopérative accueille en effet, de janvier à décembre, la bagatelle de 250 000 visiteurs.
« Cela nous a valu d’être classés par l’ADEVE comme la 6ème entreprise la plus visitée de France, et la première d’Aquitaine. »
Les réseaux des cafés, hôtels-restaurants, cavistes etc. absorbent un volume similaire de bouteilles. Il en va de même pour la grande distribution. Quant à l’export, il représente 10% des ventes et concerne essentiellement le nord de l’Europe : Grande-Bretagne, Belgique, Allemagne, Pays Bas…
La cave assume sans complexe cette priorité accordée au local. « Nous préférons assurer l’approvisionnement de ces marchés en volume. Même si l’on a déjà fait des trucs super avec les USA. Ici, le jurançon, ça parle aux gens ». Contrairement au proverbe, il arrive que l’on soit aussi prophète en son pays.
