Le Département de la Dordogne vote un budget de 510 millions d’euros


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Le Département de la Dordogne vote un budget de 510 millions d'euros

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/02/2019 PAR Claude-Hélène Yvard

Au terme de cinq jours de session le Conseil départemental de la Dordogne a voté son budget 2019. L’opposition a voté contre. Avant de rentrer dans le vif du débat les  élus départementaux se sont lancés dans un débat imprévu sur la proximité des services publics, surtout en milieu rural. La disparition des perceptions dans les bourgs ruraux ont été pris pour exemple. 

Cette année, le budget s’établit à 510 millions d’euros sans augmentation de la taxe sur le foncier bâti. Conformément aux débats d’orientation budgétaire, il n’y aura pas d’augmentation  sur la taxe du foncier bâti.  Cet exercice est marqué au niveau national par la création d’un fonds de péréquation à hauteur de 250 milliions, faisant appel à la solidarité entre les départements. Selon les premières prévisions, le Département de la Dordogne devrait bénéficier d’une recette de 7,47 millions d’euros pour un prélèvement d’un million. Le programme d’investissement a donc été revu à la hausse avec une enveloppe de 65 millions d’euros, en hausse de plus de cinq millions.

Les dépenses sociales, premier poste de dépenses

Plus de la moitié du budget du Département est consacré aux dépenses sociales : elles s’élèvent à 242 millions d’euros, en hausse de 3,4 %. Ce chiffre enregistre une progression constante en raison notamment du vieillissement de la population.  Le poste le plus important est l’allocation personnalisée d’autonomie. Cette aide s’élève à 71,84 millions d’euros.  Le pole RSA représente 67 millions d’euros.  En 2018, il a été versé à 9.500 personnes. Le troisième poste de dépenses en la matière concerne l’aide sociale à l’enfance, en forte croissance, à cause notamment du nombre de mineurs confiés au Département. Ils sont un millier.  En termes d’investissement, si le très haut débit reste un chantier majeur pour la mandature, le premier poste concerne bien la voirie : près de 12 millions sont programmés pour l’amélioration du réseau de routes départementales et 10 millions sont réservés pour le chantier de la déviation de Beynac, en attendant la reprise ou non des travaux.  Les aides aux communes représentent plus de 19 millions d’euros pour les aider à mener à bien leurs projets communaux, rénovations de bâtiments, création de zones d’activités économiques. Dans sa présentation, la majorité départementale évoque une situation financière assainie avec un recours à l’emprunt moindre et une hausse des investissements.  Les élus de l’opposition, en premier lieu Thierry Boidé, estiment pour leur part, que les dépenses publiques ne sont pas suffisamment maîtrisées et que les efforts sont insuffisants.  

Beynac, encore et toujours dans le débat

Au cours de cette semaine, les élus départementaux ont abordé 150 rapports dont 141 ont été adoptés à l’unanimité. Neuf ont donné lieu à des discussions dont ceux de la future maison de la biodiversité, et « du soutien à la culture et au sport sur tout le territoire et par tous ». Et bien sûr, il fut inévitablement question du dossier du contournement de Beynac, dont les travaux sont arrêtés depuis le 28 décembre, suite à la décision du Conseil d’état. Et le sujet, comme c’est le cas depuis plusieurs semaines n’ a pas manqué parfois d’enflammer les débats, entre élus de l’opposition qui reprochent aujourd’hui d’avoir débuté les travaux avant que tous les recours soient épuisés et les élus de la majorité qui espèrent que les travaux puissent être achevés. Et en ce dernier jour de session, Germinal Peiro a tenu à faire savoir sa crainte d’avoir « nouveau Puisseguin » , du nom du terrible accident de car d’octobre 2015 qui avait fait 43 morts en Gironde. « Trois rapports montrent la dangerosité de la traversée du bourg de Beynac, où deux bus ne peuvent pas se croiser par endroits : un a été fait par nos services avec un constat d’huissier, le second par le SDIS et le troisième par la Région, qui a désormais la charge du transport scolaire. Je vais écrire à Alain Rousset, le président de la Région, cela ne peut rester comme cela, nous avons six circuits scolaires qui passent par ce bourg. Peut être faut il envisager dans l’immédiat, un feu alternatif. » Quant à la campagne de communication menée en faveur de l’achèvement des travaux, Germinal Peiro assume totalement, près de 15 millions ayant déjà été dépensés. « Le montant des sommes engagées s’élève à 22 millions, avec les ajournements de chantiers, les engagements pris, les pénalités de retard que nous aurons à débourser, ajoute Germinal Peiro. Les deux tiers de la lettre du Département envoyée dans les foyers périgourdins sont consacrés au dossier et la pétition figurant dedans a déjà recueilli plus de 1400 signatures, en quelques jours. 

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