Le choix de la méthanisation comme option de diversification agricole !


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Le choix de la méthanisation comme option de diversification agricole !

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/06/2011 PAR Solène MÉRIC

La méthanisation, c’est la dégradation de matières organiques par des bactéries. Cette réaction produit du méthane, lui-même consommé dans un moteur à explosion pour la production d’électricité.
Si la contribution des vaches, permet d’apporter les bactéries nécessaires au phénomène de méthanisation, d’autres déchets, plus méthanogènes sont également apportés au digesteur. Dans cette ferme : des déchets de maïs doux mais aussi des boues et des graisses fromagères tout droit venues des fromageries voisines sont également versées dans les cuve du digesteur. De toute façon sur la question des gisements, Bertrand Guérin est loin d’être inquiet : les déchets organiques qu’ils soient agricoles ou agroalimentaires ne manquent pas. 

Vendre l’électricité et utiliser la chaleur… 
Ce projet de valorisation des déchets, Bertrand Guérin l’avait en tête plus ou moins depuis sa formation en lycée agricole, mais au regard du prix et du peu de soutien public au développement de cette technologie, le projet n’avait jamais pu voir le jour. Ce n’est qu’à partir de 2009, date du « lancement » officiel de la méthanisation en France avec le Plan de Performance Energétique (PPE) des exploitations agricoles, qu’il a pu réellement se lancer. Sur un investissement total de 1 200 000 euros, 40% ont, au final, pu être subventionnés via ce PPE et les fonds européens du Feder. Un investissement qui selon les premières simulations des exploitants devraient être amorti en 7 ans environ, dès que la station se mettra en route
Désormais les cuves sont quasiment pleines, et les raccordements sont faits; ne manque que la signature du contrat de rachat de l’électricité produite par EDF, pour réellement mettre en route le moteur de la station. Une signature qui a pris quelque retard du fait, et c’est tant mieux pour les frères Guérin, d’une réévaluation à la hausse du prix de rachat de ce type d’électricité par EDF. Cela dit, l’électricité ne représente que 38 à 40% de l’énergie primaire produite par le biogaz, le reste se dégageant sous forme de chaleur. Dans un souci d’économie et de rationalisation, cette chaleur sera également récupérée pour chauffer les cinq maisons de l’exploitation, chauffer le digesteur, et permettra également de sécher les fruits des noyers aussi présents sur l’exploitation… Rien ne se perd. 

…et transformer le digestat en engrais : rien ne se perd !
Mais le projet des frères Guérin ne s’arrête pas là. En effet à terme, ils comptent également valoriser le digestat issu de la méthanisation. Sa partie liquide sera épandue sur leurs propres prairies (75 ha) et la partie solide sera commercialisée sous forme d’engrais organique après séchage et mise en granulé par la coopérative de déshydratation Grasasa du village voisin… là encore rien ne se perd ! Autant dire que les espoirs sont grands pour la fratrie : « La motivation pour nous, c’est clairement la diversification économique et la sécurité économique. Sans même prendre en compte la vente du digestat le chiffre d’affaire apporté par l’unité de méthanisation devrait être de 300 000 euros, c’est-à-dire plus que celui de l’élevage à l’heure actuelle. Autre objectif de ce projet : aller vers beaucoup plus d’autonomie, en n’étant par exemple plus soumis aux fluctuations du prix des intrants, et moins dépendant des fluctuations du prix du lait. » Ou quand le facteur environnement vient à la rescousse de l’économie.

Photo: Aqui.fr

Solène Méric

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