Jerémy Corbeau opte pour la fraise bio


Cl- Hélène Yvard

Jerémy Corbeau opte pour la fraise bio

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/05/2012 PAR Claude-Hélène Yvard

Depuis quelques jours, ses gariguettes et Ciflorettes commencent à rougir avec le retour du soleil. Ses fraises conduites en bio seront commercialisées par trois AMAP locales et quelques restaurants. Jérémy Corbeau est un jeune agriculteur heureux : son installation correspondait avant tout à un projet de vie. « J’ai mal bougé, j’ai été saisonnier sur la Cote Atlantique, j’ai travaillé pendant trois ans pour une organisation non gouvernementale au Népal. Il y a deux ans, j’ai eu envie de me poser, de construire quelque chose ici en Dordogne. Je voulais devenir mon propre patron. »

L’idée de travailler la terre le séduit.  Le jeune homme entame une formation agricole en vue de s’installer avec l’aide de l’association Agro bio Périgord. « Dès le départ, j’avais une idée assez précise : je voulais produire des fraises et des petits fruits et en bio par éthique personnelle. » Comme beaucoup de futurs agriculteurs, le jeune homme se heurte au problème d’accès au foncier. Mais sa mère installée sur la commune de Bourrou, au coeur du pays vernois, terre de production traditionnelle de la fraise en Périgord, lui met 2, 5 hectares à disposition. « C’est grâce à elle que j’ai pu concrétiser mon projet. Je n’ai eu à investir dans le matériel et les plants. »

10 000 plants de fraises
Un peu plus d’un an après son installation, les 10 000 plants de fraises sont remplis de fruits à maturité. Les cassis, groseillers et framboisiers plantés pendant l’hiver 2010, devrait produire cette année. La première année, Jérémy Corbeau a produit 1, 5 tonne de fraises de différentes variétés : gariguettes et ciflorettes en variétés non remontantes, mara des bois Charlotte, et cirafine en variétés non remontantes. Cette année, il table sur le double entre 500 kilos et une tonne de petits fruits. « Par chance, mes pieds tous en pleine terre ont été épargnés par le gel. La couche de neige a servi de protection avant les jours de grand froid. Ma conduite d’exploitation ne comporte aucun produit chimique, que des engrais naturels. J’ai mis en place un système d’irrigation au goutte à goutte. » Le jeune homme n’a pas bénéficié de la Dotation au jeune agriculteur (DJA) car la constitution du dossier lui a paru trop complexe. « Je n’ai pas monté le dossier. De plus, c’est très long. Mon exploitation est certifiée agriculture biologique, un choix personnel. Je perçois  par contre des aides de la région qui correspondent à des aides en investissement en matériels.

Jérémy Corbeau a pas mal de projets, notamment celui de développer les ventes sur les marchés et les restaurants locaux. Travailler avec des grossistes est aussi financièrement intéressant. A partir du mois de juin, il commercialisera ses fruits sur le marché de Périgueux. Pour développer son exploitation et sa production, le jeune agriculteur souhaite bénéficier deux ou trois hectares de terrre supplémentaires soit à l’achat soit à la location sur la commune de Bourrou.

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