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PUBLIÉ LE 31/01/2012 PAR Claude-Hélène YvardAu cours des vingt dernières années, les dispositifs de vente directe en agriculture ont beaucoup progressé. Cependant, les AMAP, marchés paysans, l’agritourisme ne peuvent constituer une seule possibilité alternative aux filières longues traditionnelles. En Dordogne et en Ariège, la profession agricole s’est investie dans l’innovation et est parvenue à faire émerger des schémas inédits de distribution de produits locaux. Elle a développé un nouveau modèle économique. En Dordogne, la Chambre d’agriculturea imaginé la mise en place d’une plate-forme logistique de distribution de produits locaux. Le but est l’approvisionnement des cantines scolaires, crèches et maisons de retraites en produits locaux de qualité, en quantité suffisante et bio si possible. Cette étude, menée à partir d’expériences locales, notamment en Sarladais, a contribué à la création en septembre d’une société coopérative d’intérêt collectif, Mangeons 24. (cf aqui.fr) La Chambre d’agriculture de la Dordogne a en parallèle développé la marque Saveurs du Périgord. En Ariège, des innovations similaires sont entreprises et ont conduit à la création d’une plateforme de distribution de produits locaux, opérationnelle depuis début janvier.
« Nous avons essuyé les plâtres »
« Nous avons essuyé les plâtres. Maintenant avec l’ensemble de nos partenaires, il s’agit d’analyser ses expériences, de voir les points positifs et négatifs, de capitaliser et de reproduire ces innovations sur d’autres territoires ruraux, » précise Laurent Magot, responsable du service tourisme et promotion à la Chambre d’agriculture de la Dordogne.
La Chambre d’agriculture de la Dordogne travaille en partenariat étroit sur ce projet avec Bordeaux Sciences agro, le Pays du Périgord vert, le Pays Porte de l’Ariège, les CFPPA de Dordogne et de l’Ariège, et la Chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine.
Le projet Sentinelle poursuit trois objectifs. Le premier consiste à dresser un diagnostic technico-économique, social et environnemental sur deux chantiers expérimentaux que sont l’approvisionnement de la restauration hors domicile et le développement des marques territoriales. Le deuxième consiste à a établir les facteurs clés autour du changement des compétences, des pratiques de conseil et de formation et de partenariats pour être en mesure d’accompagner des productions et des filières. Le troisième doit permettre la création d’un espace de diffusion des expériences existantes afin que d’autres puissent s’approprier les modèles de réussite.
Claude Hélène Yvard
Crédit photo Chambre d’agriculture de la Dordogne
