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PUBLIÉ LE 21/02/2012 PAR Claude-Hélène YvardCréer de véritables circuits de distribution pour la viande bio est d’actualité pour le réseau Biocoop qui souhaiterait bien voir fleurir un peu partout dans le grand Sud Ouest, des rayons boucherie, exclusivement approvisionnés par des éleveurs locaux. Le réseau Biocoop, Arbio d’Aquitaine ( interprofession régionale), la coopérative d’éleveurs le Pré vert ont organisé le lundi 20 février une journée d’information en Dordogne sur la filière viande bio régionale. « Cette première rencontre a permis à une dizaine de responsables de magasins du grand Sud Ouest, qui ont le projet à plus ou moins long terme de créer un rayon boucherie, de dialoguer avec des éleveurs. Ils ont ainsi pu mieux comprendre la réalité de leur métier. Chacun a pu se rendre mieux compte des contraintes respectives, » souligne Jérôme Cinel, directeur d’Arbio. Michelle et Jean Luc Dubreuil, agriculteurs à Saint Vincent de Jalmoutiers ont expliqué ce qu’est un élevage bio, les méthodes d’alimentation, la mise à l’herbe.
La Dordogne, département pilote
Le choix de la Dordogne ne s’est pas fait au hasard : ce département est plutôt pilote en la matière. Guillaume Dalix, le gérant de trois magasins Biocoop sous enseigne Grain d’or de l’agglomération périgourdine a été le premier à créer un rayon boucherie en septembre 2010. Depuis mai 2011, il en a ouvert un second dans le centre de Périgueux. « La demande du consommateur est là. Il fallait y apporter une réponse, » indique Guillaume Dalix, plutôt satisfait de l’expérience. Mais localement, rien n’aurait été possible sans le partenariat avec la société coopérative agricole Pré vert qui regroupe des éleveurs locaux. Ce partenariat a pris la forme d’une Sarl qui vend la viande via Grain d’or. La SCA Pré vert réunit une cinquantaine d’éleveurs de Dordogne et des départements limitrophes. « Nous enregistrons une progression en nombre d’adhérents. C’est le résultat d’un certain nombre de conversions. Nous proposons du boeuf, du veau, de l’agneau, un peu de porc. La volaille correspond à un autre métier. Notre volonté est d’abord de promouvoir les productions locales, » indique Benoît Granger, de la SCA Pré vert.
Se démarquer de la concurrence
Didier Pontiac gère deux magasins Biocoop à Narbonne centre et en périphérie. Il est très intéressé par créer un rayon boucherie. « D’ici un an et demi, j’envisage de créer un vrai rayon boucherie dans le magasin de la périphérie. Ce que j’ai vu en Dordogne est très intéressant, je peux me rendre compte de la façon dont la commercialisation est organisée ici. C’est la coopérative qui prend en charge tous les aspects vente et approvisionnement. Actuellement, nous proposons un peu de viande en caissette. Les clients nous posent de nombreuses questions sur la façon dont sont élevés et nourris les animaux. A l’issue d’une journée comme celle -ci, je pourrais répondre à un certain nombre d’interrogations. »
Photo : aqui!
Claude-Hélène Yvard
