200 cavaliers manifestent contre la hausse de la TVA à Périgueux


Claude-Hélène Yvard

200 cavaliers manifestent contre la hausse de la TVA à Périgueux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/11/2013 PAR Claude-Hélène Yvard

Une soixantaine de chevaux et de poneys dans les rues de Périgueux : l’étrange cortège n’est pas passé inaperçu. Cavaliers, enseignants d’équitation, directeurs de centres équestres s’étaient donné rendez-vous devant les grilles de la préfecture. Mardi après-midi, malgré la pluie et le froid, ils ont manifesté leur colère contre la hausse prochaine de la TVA. « Depuis 2005, le cheval est considéré comme une activité agricole et nous bénéficions à ce titre d’un taux de TVA réduit. En théorie, au 1er janvier, nous aurions du passer de 7 % à 10 %. Le gouvernement a pris la décision de passer l’ensemble du sport équestre à 20 %, résume Bernard Delprat, du comité départemental d’équitation.  La Dordogne compte actuellement 95 centres équestres. Ce nombre a fortement progressé ces dernières années. La filière représente 500 emplois. La Dordogne est le premier département aquitain pour le tourisme équestre. « Cette hausse de la TVA de 13 % met en danger des petites structures comme les nôtres. Actuellement, je propose l’heure de cours à 10 euros. Ce tarif permet à des personnes pas très fortunées de pratiquer cette activité. Nous avons des familles entières qui fréquentent notre centre. Passer l’heure de cours à 12 ou 13 euros est difficilement envisageable. Le risque est la baisse réelle d’activité, que nous ressentons déjà depuis un ou deux ans pour raison économique. Beaucoup de pratiquants ne vont pas pouvoir absorber 60 à 80 euros d’augmentation dans une année. Pour nous,avec la hausse de la TVA se pose la question de notre survie économique, alors que nos marges ne sont pas énormes, » témoigne David Poillion responsable d’une ferme équestre à Belvès. Selon une étude de la chambre d’agriculture de la Dordogne, le chiffre d’affaires moyen d’un centre équestre est de 58 000 euros par an. 

« Pas un sport de luxe réservé à une élite »Pour l’ensemble de la filière, le retour à un taux de TVA normal serait un grand retour en arrière. « Depuis une petite dizaine d’années, de gros efforts ont été réalisés pour démocratiser cette activité, pour qu’il ne soit pas un sport de luxe réservé à des nantis, » observe Jacques Lambert du comité départemental. En moins de dix ans, la fédération française d’équitation est passée de 400 000 à 700 000 licenciés, des centaines de centres équestres ont été créés en France. Avant la manifestation nationale prévue dimanche prochain à Paris, les Périgourdins ont voulu marquer les esprits. Une délégation a été reçue en préfecture. « Notre revendication est simple : nous ne demandons pas de subventions mais la suppression de l’article 63 de la loi de finances 2012. Nous voulons la confirmation du taux réduit pour le sport équestre. L’argument européen ne tient pas  : la cour européenne imposait à la France le retour à taux plein seulement pour la vente des chevaux et les courses, détaille Bernard Delprat. 

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