Villenave d’Ornon: l’urbanisation raisonnée, quèsaco ?


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/01/2019 PAR Julie ALLEAU

En préambule de ce forum, Florence Rialland, la présidente de Vivre et Oser Villenave, a rappelé que depuis 10 ans Villenave d’Ornon est en pleine mutation avec une accélération des constructions et une évolution des services publics comme la saturation dans les établissements scolaires. Elle souligne néanmoins l’effort de Bègles avec la construction du lycée Vaclav Havel. Elle dénonce une « urbanisation violente, sauvage et mal gérée » notamment depuis 4-5 ans. C’est dans ce contexte qu’elle a décidé de créer cette association qui est composée de tous les Villenavais qui veulent faire bouger les lignes et donner leur vision de la ville. Pour cela, ils vont mettre en place un travail démocratique avec des fab lab, des séminaires mais aussi des forums sur différentes thématiques : transports, sécurité, culture… Tout cela donnera lieu à des états généraux en septembre où cette restitution sera remise à tous les candidats aux élections municipales de 2020. Pour ce 1er rendez-vous, c’est l’urbanisation et la place de Villenave d’Ornon, mais plus généralement des communes, dans la métropole.

Comment faire sens sur des territoires ?

Pour Etienne Parin, il faut faire sens sur son territoire. Mais qu’est ce qu’un territoire ? Selon chacun, il est différent ; chacun vit sa ville, son quartier, son territoire urbain différemment quelque soit son âge. Selon une étude sur l’urbanisme, en fonction de notre vision du territoire nous aurions 11 logements différents au cours de notre vie. Le regard sur son territoire et son aménagement change au fil du temps. L’aménagement urbain devient donc complexe et il faut l’affronter. Mais « Comment accepter l’idée des difficultés quotidiennes tout en ayant une ville agréable, vivable ? ». Selon Etienne Parin, il faut donc une méthode qui relève de l’ordre de la friction mais qui est adaptable.

La méthode : le projet urbain

Pour Etienne Parin, le point de départ est le projet urbain. Il est difficile à mettre en place car il faut 15 à 20 ans pour qu’il soit réalisable  tandis qu’au cours de ce temps les besoins évoluent. C’est donc « un exercice sur la lucidité d’aujourd’hui et de demain » qu’il faut faire. Ce travail de projet urbain est un travail d’élaboration collaborative à 3 échelles : la proximité, la ville et la métropole. La proximité passe par les habitants, les citoyens d’un quartier : que veulent-ils, de quoi ont-ils besoins… ? Ce sont les ambassadeurs du projet. La ville doit penser à l’ensemble des quartiers, des territoires, à son articulation tant urbaine qu’au niveau des infrastructures routières. La métropole doit discuter de l’interdépendance avec la ville. La ville a besoin de la métropole au niveau universitaire, culturel, mais la métropole a aussi besoin de la ville au niveau commercial, économique… Selon Etienne Parin, « il faut assumer ses interdépendances » et cela n’est pas chose aisée.

Du concept à la réalisation

La déclinaison d’un projet est très complexe dans l’espace et dans le temps car il faut être cohérent à chaque étape, il faut prendre en compte le temps dans un programme précis. Etienne Parin explique qu’avec l’évolution démographique de la Gironde dans les 10 ans à venir, le département aura besoin de 400 classes supplémentaires. Il faut donc, dès à présent, anticiper cette évolution. Cette démarche doit être pensée ensemble, avec tous les acteurs. Chaque acteur ayant des enjeux différents, le projet urbain doit donc poser des règles du jeu non négociables dans un cadre d’intervention précis (mais évolutif avec le temps). Dans le cadre du GPV, 35 acteurs différents se sont retrouvés autour de la table. Le plus difficile aujourd’hui dans ces projets urbains ce sont les programmes immobiliers qui ne tiennent pas toujours compte des besoins des citoyens comme les écoles, les crèches… Avant les ZAC (zones d’aménagement concertées) étaient une garantie de bonne fin car, même si cela était « lourd » à mettre en place, tous les aspects d’un quartier, d’un territoire, était compris dedans. Aujourd’hui, Etienne Parin explique que nous sommes dans une logique de macrolot où c’est le promoteur du terrain qui négocie avec les bailleurs et non plus avec les maires. Autant donc de questions et de réflexions qui se sont conclues par un jeu de questions-réponses, avant la mise en place dans les semaines à venir d’ateliers.

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