Une situation économique en Dordogne morose mais des entrepreneurs plus confiants


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Une situation économique en Dordogne morose mais des entrepreneurs plus confiants

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/03/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

Les indicateurs de la note de conjoncture économique du second semestre 2014 présentée ce mardi matin par la chambre économique de la Dordogne ne sont pas bons.  La crise perdure. Mais cette fois, l’activité des entreprises périgourdines montre quelques signes de reprises et des perspectives d’avenir un peu plus optimistes. Cette étude a été réalisée  auprès de 572 chefs d’entreprises de tout le département. Ils ont été questionnés sur des thèmes précis (effectifs, clients, chiffre d’affaires, trésorerie ou encore investissements). « La dégradation financière ralentit légèrement par rapport au début de l’année 2014″ : 35 % des dirigeants interrogés constatent une dégradation de leurs marges, contre 37 % début 2014. Malgré la situation, un patron périgourdin sur deux se déclare confiant en l’avenir, contre 46 % l’année précédente. », indique Chantal Caro, responsable de l’étude.  Au regard de ce moindre ralentissement des indicateurs financiers, 85 % des chefs d’entreprises déclarent avoir maintenu ou progressé leurs effectifs salariés au semestre passé. Ce taux devrait passer à 92 % pour la période à venir. Au niveau des carnets de commandes, 72 % onrt déclaré une stabilisation ou une progression, une part estimée à 79 % pour les six mois à venir.

De fortes disparités selon les secteursCe contexte général laisse apparaître de fortes disparités selon les secteurs d’activités : les grandes et moyennes surfaces, hôtellerie de plein air ou l’agritourisme s’en sortent mieux. Les entreprises de commerce de détail non alimentaire enregistrent de fortes désagrations sur le chiffre d’affaires et les marges. Ce secteur est particulièrement concurrencé par le commerce en ligne, et les changements qui s’opèrent sur les modes de consommation. La production artisanale enregistre une baisse d’activité et une forte dégration de la trésorerie. « Ceux qui s’en sortent le mieux sont les entreprises qui font le choix de l’innovation, « souligne Patrick Meynier, président de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Dordogne. Le secteur qui souffre le plus est celui du bâtiment, qu’il s’agisse des petites structures  ou de structures de plus de 10 salariés. Concernant l’artisanat du bâtiment, le seul point positif est qu’on assiste pour la première fois depuis 2011 à un léger rebond des carnets de commandes. Sur la construction, tous les indicateurs pour le premier semestre 2015 sont négatifs.

Une année agricole décevante Après une année 2013 catastrophique, les filières agricoles espèraient pour 2014 de meilleurs jours. Ces espoirs ont été vite déçus par une météo capricieuse, des cours mondiaux volatils et des incertitudes concernant les changements régementaires en cours. Les élevages de bovins lait et viande sont les plus concernés par la crise. La diminution du prix du lait depuis la fin de l’année 2014 et inquiète les producteurs. Le nombre d’élevage laitiers poursuit sa diminution En volailles, la filière a besoin d’installer de nouveaux éleveurs pour assurer le renouvellement des générations. Par contre, les éleveurs de canards et d’oies s’en sortent bien, que ce soit en terme de volume, de prix et aussi à l’exportation.
Concernant les fruits et légumes, les situations des productions sont variables. Les fraisiculteurs, eux, ont souffert de la baisse des cours au printemps 2014 et doivent faire face à des dégâts importants causés par la mouche drosophila suzukii. La pomme du Limousin accuse une forte baisse dans un contexte mondial tendu : baisse de la consommation, embargo russe. Les marchés de la noix et du pruneau restent porteurs avec une demande en hausse. Pour les céréales, les rendements sont en progression sauf pour le blé. Par contre, les cours mondiaux sont en chute pour la deuxième année consécutive. En viticulture, la situation s’améliore après une récolte en 2013 qui avait été désastreuse en Bergeracois en raison des conditions météorogiques.

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