Stéphane Lavignac et le cyclisme, une longue histoire. Le périgordin, né dans une famille de cyclistes, prend sa première licence à la Fédération Française de Cyclisme (FFC) à 6 ans, au CC Périgueux. Il finit sa formation au niveau national avec l’ASPTT Périgueux, puis passe 12 ans en division nationale, première catégorie, avec le CRC Limoges.
À 34 ans, il décide de ralentir le rythme. Mais impossible de s’éloigner de ce sport qu’il aime tant. Ses premiers diplômes d’arbitre passés pendant sa carrière, il poursuit dans cette voie. « J’avais le diplôme d’arbitre régional. La formation, dispensée par chaque comité départemental, permet d’aller sur les courses de villes et de villages », commence Stéphane Lavignac.
Qu’est-ce qu’un commissaire ?
Il devient ensuite arbitre national, formation dispensée par le comité régional de cyclisme. Cela lui permet d’aller sur des courses à étapes, ou des courses en ligne de plus grande envergure. Dernière étape, le diplôme de Commissaire National Élite, obtenu en 2016. Ce diplôme est géré par la FFC, avec des sessions de 15 à 20 élèves qui se tiennent tous les 4 ou 5 ans.
« Cela concerne les étapes de la coupe de France et les compétitions internationales en France. Il y a une cinquantaine d’épreuves : le Tour de France, Paris-Nice, Paris-Roubaix, le Dauphiné, le Tour de l’Avenir… », évoque celui qui est en parallèle éducateur, président depuis 2021 de Dordogne Sud Cyclisme, club de Bergerac, mais aussi enseignant dans un lycée professionnel.
Son emploi du temps est donc bien chargé, car le travail d’arbitre national élite le mobilise pendant 15 à 20 jours de course par an, sans compter 10 à 15 jours de plus sur des compétitions régionales. À chaque épreuve, il est chargé de l’application des règlements, de la sécurité de la course, de la gestion des classements… Les points de vigilance et les interlocuteurs sont multiples.
Le Tour de France
Alors, lorsqu’on est nommé sur le Tour de France, il vaut mieux être prêt. « Il faut y arriver reposé et prêt mentalement et physiquement. C’est une machine énorme. On a beau être à l’intérieur, il est impossible d’en saisir l’ampleur, entre l’organisation, les équipes, la presse et toute la technique, la caravane », lâche Stéphane Lavignac.
Après 2014, 2017, et 2020, il sera de nouveau commissaire moto cette année, au sein d’une équipe de seize arbitres. « J’ai la chance de faire la plus belle course du monde pour la quatrième fois », se réjouit-il. « C’est une fête populaire, gratuite, qui réunit toutes les classes sociales. C’est le sommet pour un cycliste, l’équivalent d’une finale de coupe du monde », prolonge-t-il.
Au fil des expériences, les souvenirs sont là. « Les mauvais souvenirs, ce sont les chutes. Quand on descend un col, que l’on voit un vélo au milieu de la route et pas de coureur… D’un autre côté, on a la chance de voir des endroits magnifiques. Et puis il y a des images : je me rappelle par exemple une descente du col du Lautaret à 110 km/h derrière les favoris », retrace le commissaire.
« Et puis, cette année, on a la chance de passer du temps chez nous, en Nouvelle-Aquitaine, ce sont des moments sympa sur des routes que je vais reconnaître », conclut-il.