Lundi 4 septembre, ce sera la rentrée des classes en Dordogne, même si certains établissements privés l’ont devancée de quelques jours. 55372 écoliers, collégiens et lycéens font leur rentrée. 30 175 partiront dans les écoles , 25197 dans les collèges et les lycées du département. Par rapport à septembre 2016, la Dordogne comptera 408 écoliers en moins cette année et la diminution s’observe aussi au collège avec 150 jeunes en moins. Cette diminution continue de la démographie scolaire dans le département préoccupe les services de l’éducation nationale et de nombreux élus, notamment dans les territoires ruraux. En Dordogne, les effectifs du premier degré entre 2012 et 2016, ont diminué d’un millier d’élèves. Elisabeth Laporte, la directrice départementale des services de l’Education nationale, souhaite pousser la réflexion sur l’implantation des écoles en concertation avec les élus, les communautés de communes, le conseil départemental : la moitié de ces écoles ont une ou deux classes. « Ces petites structures se trouvent fragilisées et le personnel enseignant en situation d’isolement. » 400 écoles sont réparties sur le territoire départemental. On dénombre aussi 38 collèges, 10 lycées généraux, 8 lycées professionnels et un établissement régional d’enseignement adapté, mais aussi dans le privé : 13 écoles, 8 collèges et 7 lycées. En raison de travail engagé sur le tissu scolaire, le nombre d’écoles est en baisse, 52 ont disparu ces quatre dernières années, résultant de fermetures mais surtout de fusion avec d’autres établissement. Elisabeth Laporte souhaite aller « plus loin » dans la réflexion sur ce dossier. « L’objectif est de donner un nouvel élan éducatif aux territoires ruraux. L’enjeu est donner une réponse constructive, loin de la stricte application de la carte scolaire. On pourrait par exemple imaginer des rapprochements entre des écoles et des petits collèges. Cela permettrait de créer des projets pégagogiques innovants qui rendraient ces territoires plus attractifs pour les familles. »
Huit postes d’enseignants du premier degré ont été attribués à la Dordogne, malgré cette diminution du nombre d’élèves. En détail, ce chiffre s’explique ainsi : 15 fermetures de classes, 6 ouvertures, création de 8 postes de remplaçants, de 7 postes de plus de maîtres que de classes et de deux postes du réseau d’aide spécialisé aux élèves en difficulté (Rased). En Dordogne, il n’existe pas d’écoles classées en zone REP plus ( zone d’éducation prioritaire plus). Aucune école ne voit donc ses classes de CP dédoublées. Pour autant, une attention particulière est portée en zone d’éducation prioritaire. « Les postes du dispositif plus de maîtres que de classes ont été attribués aux zones d’éducation prioritaire de Vergt, Vélines, Piégut, Saint Aulaye, Terrasson. Ils sont 21 dans le département, précise Elisabeth Laporte.
Rythmes scolaires
126 écoles ont fait le choix de repasser à la semaine de quatre jours de classe dès le mois de septembre. Les zones rurales sont particulièrement concernées par ce choix : Périgord vert, les secteurs de Sigoulès, du Bugue. Périgueux et Bergerac et sarlat, se sont donnés un an de réflexion et de concertation avant de revenir ou non à ce rythme de 4 jours. « Il y a eu peu de refus sur cette possibilité de dérogation. Ils sont au nombre de six. S’il y a eu un refus, c’est qu’il y a eu divergence entre le conseil d’école et le conseil municipal, ou qu’il existe un désaccord au sein d’un RPI régroupant plusieurs écoles, précise la directrice départementale des services de l’Education nationale
Un dispositif « devoirs faits » dans les collèges
Le ministère a demandé d’instaurer le programme devoirs faits aux collèges. « Les devoirs peuvent être une source d’inégalité entre les enfants et pèsent souvent sur la vie des familles. Dans les collèges ruraux, les élèves passent beaucoup de temps dans les transports, c’est pourquoi j’ai demandé aux chefs d’établissement de prévoir des plages dans les emplois du temps pour permettre aux élèves de faire leur travail personnel, poursuit Elisabeth Laporte. Les assistants d’éducation vont être mobilisés, ainsi que des jeunes en service civique, sachant que les enseignants volontaires qui s’inscriront dans le dispositif seront rémunérés en heures supplémentaires. Un groupe de travail va être mis en place dès cette rentrée et ce « programme devoirs faits » devrait être lancé après les vacances de la Toussaint dans les 38 collèges de la Dordogne.