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PUBLIÉ LE 22/08/2013 PAR Claude-Hélène YvardIl y a un mois, Philippe Verdon, l’otage français retrouvé assassiné en juillet au Mali, était inhumé dans l’intimité dans le petit cimetière de Montferrand du Périgord. Ce jeudi un hommage officiel lui a été rendu en présence de la ministre en charge des Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret. Bordelais, âgé de 53 ans, Philippe Verdon était parti au Mali en novembre 2011 avec un son ami, Serge Lazarevic, toujours otage, pour finaliser un projet de cimenterie. Ils ont été enlevés dans leur hôtel quelques jours après leur arrivée, dans la nuit du 24 novembre, par un groupe terroriste. L’autopsie réalisée au retour en France de son corps permet d’établir que philippe Verdon a été exécuté d’une balle dans la tête, sans doute pendant l’opération Serval. D’origine bordelaise, Philippe Verdon était père de deux enfants, Clément et Charlotte.
Après la bénédiction du prêtre de la paroisse où est inhumé Philippe Verdon, et le dépôt des gerbes, son père Jean-Pierre, d’une grande dignité, a tenu à rendre hommage à son fils, soulignant sa joie de vivre mais aussi sa force de caractère.
Mort au nom de la France Philippe Verdon n’est pas mort pour la France, mais au nom de la France. Il a été tué parce qu’il était Français. « La France ne peut que condamner cet acte barbare qui a fait une victime innocente sur une terre que Philippe aimait. Le terrorisme a pris la vie de votre fils, celle de votre père. La France vous doit la plus grande solidarité. » Hélène Conway Mourert, la ministre déléguée chargée des Français de l’étranger, représentante le chef de l’Etat, a tenu à témoigner son soutien envers la famille de Philippe Verdon, rappelant que dans ce dossier des otages la » mobilisation des services de l’Etat est constante ». Elle a évoqué « la détermination de l’Etat français à tout mettre en oeuvre pour obtenir la libération de Serge Lararevic et des autres otages français détenus dans le Monde. » Ils sont au nombre de neuf.
Quant au comité de soutien de Philippe Verdon, il a appelé à l’occasion de cette cérémonie à ne pas oublier les autres otages et regretté « quelques dysfonctionnements » à leur sujet. Il faut marquer l’occasion de manière à ce que le gouvernement français prenne la responsabilité de la situation et des autres otages», a déclaré Pascal Lupart, responsable du comité de soutien à Philippe Verdon et à Serge Lazarevic. « Il faut continuer à se battre et ne pas les oublier.«
