Un dernier soir éclectique, binaire et furieux avec Stupeflip et Gaëtan Roussel au Grand Souk All V.I.P. de Ribérac (24)


Aqui.fr

Un dernier soir éclectique, binaire et furieux avec Stupeflip et Gaëtan Roussel au Grand Souk All V.I.P. de Ribérac (24)

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 25/07/2011 PAR Thomas Guillot

Avec ses coins, ses recoins, ses buvettes, ses stands, ses passages et ses grands espaces, le site du Grand Souk All V.I.P a gardé la tête haute même au moment du pic de fréquentation. Et pourtant la soirée avait commencé doucement. Les mélodies des Crane Angels tutoyait les timides rayons du soleil devant un public clairsemé mais attentif. La chorale pop de Bordeaux, amputée de deux musiciens (et donc réduite à onze sur scène, ce qui n’est déjà pas mal), n’a pas pu faire tout son répertoire mais n’a pas manqué de charmer l’assemblée. Une pop lumineuse et vocale qui, sans nier quelques descendants directs, sera suivie par son exact contraire : Syd Matters The Crane Angels au festival Le Grand Souk All V.I.P de Ribérac (24)et sa pop sombre et mélancolique. Jamais le plus efficace pour faire tourner les serviettes, le français, bien connu pour ses talents de compositeur et sa voix lancinante, fait dans la folk raffinée. Et tandis que les organisateurs établissent le bilan provisioire plutôt positif (3000 personnes pour le vendredi), les furieux rockeurs américains de The Death Set enflamment la scène Gingko.

Le messie fait du disco-rock
C’est à partir du moment où Gaëtan Roussel prend place sur la grande scène que l’on pouvait se rendre compte de l’augmentation significative des spectateurs. L’étendue herbeuse située devant la grande scène est noire de monde quand l’ancien chanteur de Louise Attaque et de Tarmac commence à jouer. Indéniablement, le groupe familial de cette soirée. Alors qu’hier, la programmation lorgnait plus vers l’ouverture, cette fois-ci, il faut donc attendre Gaëtan Roussel pour faire le consensus après trois groupes de spécialistes. Des musiciens talentueux, les morceaux de Ginger, son album récompensé aux Victoires de la musique cette année, et l’énergie surprenante de Gaëtan Roussel n’auront aucun mal à conquérir le public. Il se permettra même de finir son live (le plus long du festival) par une reprise du mythique Psycho Killer des Talking Heads.
En suivant, sur la petite scène, la découverte de ce festival : The Amplifetes, groupe suédois qui mélange disco et rock comme si l’on était encore en 2001 mené par un grand type en costard qui ressemble à Jesus Christ. Une grosse claque pour les festivaliers autant visuelle (le Messie qui se prend pour Georgio Moroder, il faut le voir pour le croire) que musicale. Groupe de scène par excellence, The Amplifetes font danser tous les curieux sans une once de difficulté.

Stupeflip au festival Le Grand Souk All V.I.P de Ribérac (24)Stupeflip et tremblements
Vient enfin l’heure de Stupeflip, le groupe dont nous vous avions proposél’interview il y a quelques jours et que tout le monde attend. Que ce soit pour leur exprimer son mécontement, son amour, sa perplexité ou sa surprise totale, chacun des spectateurs avait sûrement quelque chose à dire au groupe. Stupeflip s’en sortira parfaitement bien sur scène entre la mise en scène mythologie du « crou », quelques attaques en règle sur les collègues ou les fans, des morceaux de rap d’anthologie (les seuls du festivals) et parfois même une vraie réflexion sur l’industrie de la musique. Après ce live fou, gueulard et subversif d’un des meilleurs groupes français, le public commencera à songer à rentrer.
Pourtant le toulousain Mondkopf invitera ensuite les quelques curieux à prendre le temps d’écouter sa musique électronique complexe. Avec ses nappes de synthés, ses beats distordus et ses nombreux samples, le jeune DJ préférera laisser le soin d’échauffer les esprits au vétéran périgourdin Vörse, installé dans le club. A ce stade, la plupart du public nous a quitté mais la jeunesse tient le coup et attend avec impatience un de ses groupes préférés du moment : The Bloody Beetroots Death Crew 77. Dernière tête d’affiche et clôture du festival, le duo de DJ italien est accompagné par plusieurs musiciens dont une batterie. C’est fort, c’est puissant, c’est efficace et parfois un peu facile mais leur techno bas de plafond sous influence rock reste le meilleur choix pour bien finir trois jours de festival intense et griller ses dernières neurones dans un déluge sonique qui se répercute dans les rues de la ville.

Thomas Guillot


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Dordogne
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles