Deux heures et demi pour conter aux spectateurs l’histoire du roi Arthur, le Breton, en guerre contre le saxon Oswald et son maléfique sorcier Osmond, qui iront jusqu’à lui ravir sa belle, Emmeline. Heureusement, grâce à l’aide de l’enchanteur Merlin et à son courage, il retrouve son aimée et gagne la lutte contre le Mal. Une lutte qui n’aurait pas eu la même saveur sans l’intervention de multiples esprits et autres créatures enchanteresses, telles que l’aérien Philidel, le noir Grimbald, les ensorceleuses Néréides ou encore Pan, Eole, Vénus ou Cupidon.
On s’émerveille beaucoup
Deux heures et demi durant lesquelles on rit, un peu, on retient son souffle, parfois. Mais surtout, on s’émerveille, beaucoup. De la performance des artistes tout d’abord. Chanteurs-acteurs comme instrumentistes, ils réussissent, sous la baguette de Michel Laplénie, à nous transporter avec eux sur l’Ile Britannia, en mêlant théâtre et musique, tragédie et comédie, amour et magie. De la mise en scène ensuite, orchestrée avec maestria par Henry Dupont. Les costumes, souvent spectaculaires, la vidéo projetant sur le plafond de l’église les yeux bienveillants de Merlin, ou ceux, plus menaçants, d’Osmond tandis que leurs voix, semblant sortir de nulle part, résonnent sous les voûtes, les bruitages, se conjuguent pour dépayser le spectateur par la magie de son imaginaire. De la qualité de l’ensemble, enfin, saluée par une salve d’applaudissements nourris. Et pour ceux qui l’auraient manqué, le voyage en terre bretonne recommence les 11 et 12 août. Attention, vous risquez d’y prendre goût.