Repetto, un exemple à promouvoir à l’international, selon Matthias Fekl


Claude Hélène Yvard

Repetto, un exemple à promouvoir à l'international, selon Matthias Fekl

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/05/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

Le Lot-et-Garonnais Matthias Fekl, secrétaire d’état au commerce extérieur, visitait  ce vendredi matin, l’usine Repetto à Saint Médard d’Excideuil. Il a salué le dynamisme de la marque à l’international. Peu de PME françaises parviennent à exporter, alors que Repetto réalise 50 millions de chiffre d’affaires dont 60 % à l’export.
Pourtant, lorsqu’en 1999, Jean Marc Gaucher, reprend Repetto, l’entreprise est au bord de la faillite. Ellle manque de peu de disparaître.  Créée en 1947 par Rose Repetto, mère du danseur Roland Petit, la marque déclinait depuis le décès de sa fondatrice en 1984. « L’entreprise perdait 1,5 million par an et avait 15 millions de dettes, » souligne le PDG. Au début des années 2000, Jean Marc Gaucher frôle de dépôt de bilan. Il doit licencier. L’effectif tombe à 85 salariés. Il restructure. Il présente un projet un peu fou : celui de faire de Repetto, une marque de renommée internationale sur le marché du luxe. Jean-Marc Gaucher internationalise la marque et se place sur le créneau du luxe en s’appuyant sur le savoir faire de la production. Idée de génie, il fait appel au styliste japonais Issey Miyake pour dessiner une collection de ballerines de ville. C’est le début d’une série où se succèdent Karl Lagerfeld, Yohji Yamamoto, Comme des garçons, Jean Paul Gaultier, autant de signatures que les clientes amatrices de mode s’arrachent.

Savoir faire et innovationDes ballerines pour les enfants à partir de la pointure 19

Le PDG mise sur l’innovation. Repetto crée l’exception en renouvelant les collections très régulièrement. Si une ballerine ou un escarpin à succès est épuisé, pas de réédition : il est remplacé par un nouveau. Repetto n’en finit plus de se réinventer. Aujourd’hui, la marque produit toujours un large éventail de tenues de danse et de pointes, mais vend aussi (et par milliers) des chaussures inspirés de l’univers de la danse, de la maroquinerie. Elle s’est diversifiée en lançant une ligne de prêt à porter féminim, puis une ligne de parfum en juillet 2013. Depuis septembre dernier la marque propose une ligne pour les touts petits. « Nous avons débuté une collection BB à partir de la pointure 19. Nous y avons ajouté une petite bride pour le maintien du pied. Les débuts commerciaux sont prometteurs, « indique Joelle Durand, responsable finitions et 33 ans de  maison.

Relocalisation d’une partie de la productionL’entreprise emploie 350 salariés en France dont 160 en Dordogne et un millier de collaborateurs dans le monde. Et sur le site de Saint Médard d’Excideuil, les salariés sont plutôt fiers de travailler pour cette entreprise et de  parler de leur métier et d’expliquer aux personnalités lors de la visite, la technique du cousu retourné. « La rémunération moyenne de mes collaborateurs tourne en moyenne 27 % au dessus du SMIC, primes d’intéressement incluses, précise Jean Marc Gaucher.  Chez Repetto, les projets ne manquent pas comme le confirme, Patrick Paulh, le nouveau directeur du site, arrivé en septembre, après un parcours chez Vuitton, dans le secteur maroquinerie. Repetto veut relocaliser à terme une partie de la production, comme l’entreprise a commencé à le faire la chaussure de ville. « Nous envisageons d’ici quelques années, de rapatrier en Dordogne le secteur de maroquinerie. Cela suppose de la formation en interne, des recrutements. Actuellement, dix embauches ont été faites ces neuf derniers mois. Une échéance à trois ans est un délai raisonnable, précise Patrick Paulh. L’entreprise bénéficie, dans le cadre du Pôle des métiers du cuir, à Thiviers, d’un centre de formation  en commun avec d’autres entreprises du cuir et du luxe du secteur ou de la région. 

Renommée à l’internationalEn une quinzaine d’années, la marque a atteint une renommée à l’international : Repetto compte plus de 80 magasins en France et à travers le monde. « Nous sommes bien sûr présents en Asie, mais aussi à Dubai, prochainement aux Etats Unis. Cette conquête des nouveaux marchés n’a été possible qu’avec l’accroissement de la production et l’extension du site, intervenue à l’automne 2012. Impressionné par la qualité de travail fournie par les ouvriers périgourdins, Matthias Fekl a indiqué que « Repetto était un bel exemple à suivre. Trop peu de PME françaises sont présentes sur les marchés internationaux. La qualité française est reconnue à travers  le monde. C’est à nous, à la tête de l’Etat, de faire en sorte que pour ces PME qui souhaitent s’ouvrir à l’international, les démarches administratives et formalités de douanes, soient facilitées et simplifiées  afin que leurs responsables se concentrent sur leur projet. » 

Le secrétaire d’Etat est reparti avec en cadeau une paire de « Richelieu zizi », les célèbres chaussures pour homme de la marque qui étaient appréciées par Serge Gainsbourg avant de rejoindre le site de Lascaux II, le chantier de Lascaux IV à Montignac, Domme et enfin les chais de  Moncalou dans l’après-midi,  car Matthias Fekl a aussi dans son portefeuille la promotion du tourisme. 

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