Cela faisait 30 ans que cette autoroute était attendue. C’est la seule autoroute transversale de France. Le réseau ASF, devenu propriété de Vinci en 2006, s’était vu confier la concession par l’Etat dès 1992. Longue de 500 kilomètres environ, l’A89 permet de relier Bordeaux à Lyon en 5h15 selon Vinci, soit une heure de moins que par le TGV, pour 46 euros de péage. L’A89 s’arrêtera aux portes de Lyon, à La Tour de Salvagny, à 17 kilomètres au nord-ouest du centre de la métropole. Les clients devront emprunter une route nationale puis une départementale, avant de pouvoir rejoindre l’A 6. Au grand dam de Gérard Collomb, le maire de Lyon. Avec d’autres élus du Grand Lyon, il avait proposé une autre solution, plus au nord de l’agglomération. En 2011, déjà 300.000 véhicules par jour l’empruntaient.
Des mesures environnementales exemplairesDe son côté, Vinci présente cette autoroute comme « exemplaire au niveau de l’environnement ». Raymond Faure, président de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) souligne notamment l’aménagement « de passages à chauve-souris », « une première ». Autre nouveauté, le financement des travaux du dernier tronçon de l’A89 a été adossé aux recettes de l’ensemble du réseau ASF. Au total, cette autoroute de 53 kilomètres en 2X2 voies, a nécessité un investissement de 1,5 milliard d’euros.