Portrait : le périgourdin Valentin Huot, un champion cycliste issu du terroir


Claude-Hélène Yvard

Portrait : le périgourdin Valentin Huot, un champion cycliste issu du terroir

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/07/2014 PAR Claude-Hélène Yvard

Plus de 50 ans, après avoir réalisé son dernier tour, le périgourdin Valentin Huot retrouvera le Tour de France le samedi 26 juillet, chez lui en Dordogne. Ce tour 1961, est celui où il parviendra à son meilleur classement, parvenant à Paris en 39 e position. Cette année, là, la Grande boucle s’arrêtait à Périgueux, et le contre la montre individuel de l’édition 1961 ne lui a pas laissé que d’excellents souvenirs. C’est lors de cette édition, que Valentin Huot manqua de mourrir de soif. Il raconte de manière fort savoureuse cette histoire, où il but 60 litres d’eau en deux heures et demies consécutives, dans « Légende du tour en Périgord », de Jean-Michel Linfort. Sur sa carte de visite figurent surtout deux titres de champion de France sur route, dont le dernier disputé à Belvès.
Manzac sur Vern, où vit Valentin Huot depuis une cinquantaine d’années, accueillera le ravitaillement du contre la montre individuel du 26 juillet. Sur le plan purement sportif, l’ancien coureur cycliste  estime que le parcours 2014 contre-la-montre est fait pour les spécialistes de l’épreuve. Le maillot jaune devrait sur les épaules du vainqueur à Paris, sauf énorme surprise. »

Mais aussi écrivain Valentin Huot, amoureux de la petite reine, certes, mais aussi écrivain. Car l’homme, ayant appartenu, comme il le souligne lui même, à la catégorie « des non porteurs d’eau », a choisi d’écrire, car il a voulu « résumer l’itinéraire d’une vie, dans la simplicité, témoigner comment une bicyclette à guidon bas lui a permis de relever l’éclat des couleurs de la paysannerie française. » Son autobiographie, « clous et vélo percé, noblesse des pauvres », paru en 1999, a reçu le prix Antoine Blondin en 2000, récompensant l’ouvrage le plus original sur le sport. Valentin Huot sera présent le samedi 19 juillet « pour un kiosque littéraire spécial Tour de France, à 10h30,  à la bibliothèque François Rabelais de Coulounieix-Chamiers.
« Le cyclisme professionnel est malgré tout un océan déchaîné, dans un milieu de requins blancs que les vagues dissimulent, même après leur déferlement, » écrit -il. « C’est un milieu très dur. Le Tour de France est pénible, féroce, physique mais il s’agit d’une formidable aventure, » témoigne t-il. Mais l’ancien champion juge plus sévèrement les évolutions du sport cycliste  ces dernières années «Le contre-la-montre, c’est l’épreuve même de l’effort individuel, celle qui démontre l’intelligence, la technicité du coureur.  Personnellement,  je souhaiterais que les coureurs du Tour de France regagnent d’avantage de liberté, dans la façon de gérer la course  en fonction de leur forme physique. Mais ils doivent obéir à leurs employeurs. Mon souhait serait qu’ils agissent moins en fonction des consignes de leur directeur sportif et des sponsors.  Trop de choses fonctionne autour de l’argent, de la médiatisation. Tout le monde serait gagnant et l’intérêt pour le public plus grand. »

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