Périgueux rêve du train à grande vitesse


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Périgueux rêve du train à grande vitesse

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/02/2012 PAR Claude-Hélène Yvard

La réunion publique concernant l’arrivée éventuelle du TGV en gare de Périgueux, organisée hier soir, par Michel Moyrand a fait salle comble. Si l’on perçoit un certain sceptiscisme des usagers, élus, responsables économiques, chefs d’entreprises sont convaincus qu’une liaison rapide vers Paris serait source de développement économique et bénéfique à l’ensemble du département. Relier la Dordogne est vital pour les entreprises. Cela permettrait de faire venir des investisseurs étrangers ou Parisiens, » estime la chambre de commerce et d’industrie.
L’idée défendue par le maire de Périgueux est donc  de relier Périgueux à Paris en moins de trois heures sans changer de train. Actuellement, le temps de parcours en train est de 4 h 15 par Limoges et d’environ 4 h 30 par Libourne ou Bordeaux, sans compter les nombreux problèmes de correspondances pouvant survenir. Car au fil des ans, les conditions de voyage se sont dégradées sur cette ligne.

L’option par Limoges privilégiée
La Dordogne se trouve à la charnière  de deux axes ferroviaires : l’axe Paris Angoulême Libourne Bordeaux et l’axe Paris Limoges Brive. Plusieurs scénarios ont été étudiés. Désormais deux options sont envisagées pour des trajets directs vers Paris : l’arrivée des TGV via Coutras et l’arrivée des TGV via Limoges. Au cours de la réunion d’hier soir, les élus Périgourdins au côté des leurs homologues limousins ont ardemment défendu les avantages de l’option via Limoges. Toutes les collectivités locales et le monde économique sont d’accord avec cette option. « Limoges canalise déjà le flux principal. 86 % des déplacements en train entre Périgueux et Paris se font actuellement par cette ville. Le montant des travaux estimé est de 176 millions d’euros, contre 227 millions pour l’option par Coutras. Enfin, pour les voyageurs, le coût du billet serait de 20 à 40 € de moins par Limoges, » insiste Michel Moyrand. Cette option implique la modernisation et l’électrification de 99 km de voies ferroviaires entre Périgueux et Limoges et le raccordement à future ligne grande vitesse Poitiers Limoges.
« Après avoir été abandonnée, la LGV Poitiers Limoges est sur de bons rails. Il y a aujourd’hui unanimité politique autour de ce projet, » précise Alain Rodet, député maire de Limoges. L’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique sera lancée au deuxième semestre pour un démarrage des travaux espéré en 2015. Le barreau Poitiers Limoges consiste à réaliser 115 km de lignes nouvelles avec un faible impact environnemental pour un coût estimatif d’1,5 milliard d’euros. Selon les estimations de Réseau ferré de France, deux milions devoyageurs chaque année, pourraient emprunter cette ligne à grande vitesse àl’horizon 2020 dont 460 000 nouveaux usagers.
« Cet axe ferroviaire concerne huit départements dont la Dordogne, soit 2,5 millions d’habitants. C’est une heure de gain de temps sur un trajet vers Paris avec la possiblité d’un aller retour dans la journée pour les Périgourdins, et l’accès aux réseaux national et européen à grande vitesse. (Strasbourg, Lille, Londres, Bruxelles). La vraie question est celle de l’aménagement national du territoire. Il faut combattre cette idée qu’Aquitains, Limousins, Charentais, n’auraient pas besoin de la grande vitesse, » poursuit Alain Rodet.
Hier soir, de nombreux cheminots , syndicalistes, élus du Front de gauche présents dans la salle ont tenu à souligner que si l’arrivée éventuelle du TGV ne pouvait être que bénéfique, elle ne devait pas se faire au détriment d’un véritable maillage ferroviaire qui réponde au besoins quotidiens des Périgourdins et des salariés de la SNCF.

 Claude Hélène Yvard


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