Périgord Noir : un trio d’exception…


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Périgord Noir : un trio d'exception...

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/08/2011 PAR Joël AUBERT

L’église de Saint-Léon-Sur-Vézère accueillait d’abord, ce 18 août, la pianiste russe Anastasya Terenkova, son compagnon violoncelliste Georgi Anichenko et la violoniste coréenne Mi-sa Yang, lauréats de la Fondation d‘entreprise Safran pour la musique. Découverte d’un violoncelliste de 26 ans dont la profondeur a immédiatement séduit dans l’exigeante suite pour violoncelle seul n°1 de Bach et d’une pianiste de trente ans, accumulant les prix et tonitruante dans le répertoire russe,  à l’exemple de la sonate n°2 pour piano seul en si bémol mineur de Rachmaninov; le couple enchaînant ensuite avec la sonate pour violoncelle et piano de Chostakovitch dont les quatre mouvements sonnaient comme un condensé de l’œuvre tourmentée du grand compositeur des temps de l’Union Soviétique. En seconde partie de soirée Anastasya et Georgi « dansèrent » en vraie complicité  le   « Grand Tango » d’Astor Piazzolla dont la présence, entre Liszt et Ravel, aurait pu surprendre si elle n’avait emporté l’assentiment d’un public à l’évidence disponible pour cette diversité-là. Enfin vint le temps de la sonate pour violon et violoncelle  de Ravel où Mi-sa Yang  laissa libre cour à un jeu dont l’expressivité en dérouta plus d’un mais séduisit le plus grand nombre.

Ravel servi par Sitkovetsky et Demarquette…
Cette sonate dont  Ravel revendiquait le « dépouillement extrême » requiert une maîtrise  d’exécution qui ne lui cède en rien. Et là, à vingt quatre heures d’intervalle, on a pu mesurer le chemin qu’il reste encore à parcourir à Mi-sa Yang et Anichenko pour approcher le niveau du tandem Sitkovetsky-Demarquette. Ce fut le moment le plus éblouissant de cette carte blanche du 19 août; Dmitry Sitkovetsky, au sommet de son art joua avec une ferveur contenue, inoubliable, le mouvement lent de l’œuvre, servi par la précision remarquable d’un Demarquette, grand maître du son. Sublime ! Mais il n’était pas dit que ce concert prendrait fin sur le mode doucereux du duo pour violon et alto en sol de Mozart…Arrivait en manière de final le temps d’aller à la rencontre d’un compositeur et d’une œuvre que l’on ne côtoie pas tous les jours sur les ondes musicales : Schnittke et son trio à cordes. Un voyage dont on ne ressort pas indemne, tant est prenante cette musique contemporaine aux accents mystiques, qui vous saisit par la grâce d’un trio d’exception, auquel à côté de Sitkovetsky et Demarquette, l’altiste Alexander Zemtsov apporta l’étendue de sa sensibilité. Un grand soliste vraiment dont on avait admiré, au préalable, le son pour ne pas dire la voix, dans les quinze sinfonias de Bach transcrites par Sitkovetsky.

J.A

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