Michel Dalberto, Gérard Caussé et …Edgar Moreau: un trio au meilleur de Brahms


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Michel Dalberto, Gérard Caussé et ...Edgar Moreau: un trio au meilleur de Brahms

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/08/2013 PAR Joël AUBERT

La programmation du Festival du Périgord Noir qui doit le meilleur à la synthèse réussie des goûts et coups de coeur de Jean Luc Soulé et Véronique Iaciu, mais aussi aux liens anciens et forts qu’ils ont su tisser avec les musiciens, a toujours fait une place de choix aux jeunes talents. Cette 31° édition n’aura surtout pas dérogé à une telle exigence. C’est ainsi qu’il nous a été permis, en deux soirées et trois concerts, de découvrir et d’apprécier, au premier rang des récents lauréats du concours international de chant-piano Nadia et Lili Boulanger le Baryton basse Damien Pass. Accompagné au piano par Chloé Ghisalberti il a offert au public un récital d’une grande variété, de Gabriel Fauré et son  » Horizon chimérique » au lyrisme touchant à William Bolcom et the « Song of Blacck Max », en passant par Dvorak ses « Gypsy Songs » et un Eric Satie, superbe, avec « la statue de bronze »,  » Daphénéo et « Le chapelier ». Damien Pass dont les sollicitations internationales, notamment par les Opéras américains, ne cessent de se multiplier, conjugue une voix d’une grande pureté et un talent d’acteur qui lui promettent une carrière dont l’éclosion ira grandissante, au fil des prochaines années. Autre jeune talent révélé, celui du très jeune pianiste Lorenzo Soulès, prix du concours de Genève 2012, qui n’a pas craint de s’attaquer à la fois à « la Messe Noire » de Scriabine et aux « Images » de Claude Debussy. Mais, à nos yeux, c’est dans  » l’Iberia » d’Albeniz qu’il fut le plus convaincant.

Deux grands talents et la découverte d’un jeune grand talent.

Le moment du grand concert de dimanche, la première des trois cartes blanches que le Festival a proposées à Michel Dalberto, allait permettre la découverte d’Edgar Moreau. Un violoncelliste de 19 ans, lauréat du dernier concours Rostropovitch en 2009, qui poursuit ses études au Conservatoire, dans la classe de Philippe Muller en violoncelle et de Claire Désert pour la musique de chambre. Le jeune soliste qui a joué, déjà, avec quelques unes des grandes formations symphoniques européennes, a éclaboussé de son talent, servi par un engagement impressionnant, le concert du 18 août. Il était évidemment en grande compagnie, d’abord auprès de Michel Dalberto pour une « Arpeggione » de Schubert, attaquée avec fougue et maîtrisée de bout en bout, ensuite toujours aux cotés du pianiste émérite dans la sonate n°1 de Mendelssohn dont l’allegro final révélait un soliste au potentiel étonnant; enfin et surtout dans ce « trio  pour piano, violoncelle et alto en la mineur » de Brahms où il retrouvait un Gérard Caussé en verve, heureux de partager cette oeuvre majeure du répertoire du compositeur allemand, à nos yeux trop peu jouée. Ce fut un très beau moment, un de ceux qui font date et où le sentiment d’en avoir « été » tient une place de choix dans l’armoire aux souvenirs. Le succès était au rendez vous d’un public totalement disponible; il devait beaucoup, aussi, dans ce trio là, à la grande maîtrise de Michel Dalberto qui avait su accueillir avec une belle fraternité musicale, non seulement un altiste comme Caussé, mais aussi un de ces jeunes violoncellistes qui témoigne, à ses yeux, de l’existence d »une véritable école française » de cet instrument.

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