Marcher sur les bords de la Vézère en compagnie d’une festivalière du Périgord Noir.


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Marcher sur les bords de la Vézère en compagnie d'une festivalière du Périgord Noir.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/08/2011 PAR Laura Jarry

La tribu des pieds mouillés.
Grâce au covoiturage, Maryse est arrivée à Castel Merle. Elle connaissait le site préhistorique, après tout, elle est du coin ; de même qu’elle connaît le Festival du Périgord Noir, cela fait plusieurs années qu’elle profite de ses concerts. La randonnée pédestre est une nouveauté qu’elle a eu envie de tester, après tout « ça peut être amusant ».
Le premier arrêt s’est fait dans les grottes du site de Castel Merle, rebaptisé amicalement « Chante Merle » par le guitariste du groupe A2 qui s’y est produit. Eric Boursy et la flûtiste Florence Robin ont ainsi fait résonner leurs instruments contre les parois de pierre, et on annoncé la couleur : la musique de cette promenade estivale serait douce et comme son paysage, bucolique. Un son de qualité, pur dans cette forêt et contre ces murs rocheux, qui pouvait rappeler tantôt un film de Jacques Tati, tantôt donner l’impression de vivre dans « Les enfants du marais ». La randonnée fut agréable, à flanc, surplomblant la Vézère jusqu’à son point final, l’église de Saint-Léon-sur-Vézère. Dans l’humidité de la forêt, des bruits ont laissé Maryse rêveuse : « on dirait un mammouth enrhumé, et eux, qui s’apprêtent à monter dans leurs kayaks, c’est la tribu aux pieds mouillés, nous, c’est les pieds boueux ». Et quand ils furent dépassés et qu’un cri nous parvint, suivi par des rires, « il y en a un qui vient sûrement de passer un rite d’initiation ».

La quête de la note bleue.
A Saint-Léon-sur-Vézère, aux pieds de l’église et en bord de fleuve, le groupe A2 s’est fendu de quelques dernières notes pour contenter les marcheurs et surprendre les personnes qui pique-niquaient. La tribu des pieds mouillés essaya bien de distraire l’attention du public en faisant la course sur la Vézère mais reconnurent le talent des musiciens, en applaudissant leur final.Shani Diluka
Deux récitals se tenaient ensuite, l’un en début d’après-midi dans l’église de Saint-Léon-sur-Vézère, l’autre en fin de journée à l’église de La Cassagne. Sur le thème de « M. Chopin ou le voyage de la note bleue », deux femmes se partageaient la scène.
La première, la pianiste, fit dire à Maryse, « ça, c’est une femme de caractère ; très expressive, elle nous fait presque un Chopin en colère », et là, je me dois de différer de son opinion. La colère ne peut pas transmettre de si beaux morceaux de piano, il faut obligatoirement une grande passion pour animer aussi magnifiquement les doigts de Shani Diluka, des sentiments aussi forts et poignants que sa musique. On en tiendra pour preuve la conteuse en robe coquelicot qui se laissa cueillir par l’interprétation de sa consoeur de scène et s’autorisa des larmes discrètes. Hélène Merlin lisait les lettres que Frédéric Chopin écrivait à son ami Titus, souriait à ses jeux de mots et d’esprits, partait avec lui dans ses délires et dans sa quête de la note bleue. Une note qui se mérite et que chacun doit rêver d’entendre un jour.

Laura Jarry.

Crédit Photo : Aqui.fr


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