Marché foncier rural : un fort attrait pour la campagne


La Safer a dressé l'état des lieux du marché foncier en Dordogne en 2020. Si le nombre de transactions est resté stable, on observe une hausse des prix.

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Lors de la conférence départementale en Dordogne

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/09/2021 PAR Claude-Hélène Yvard

En Dordogne, le marché des terres et prés en 2020 a enregistré une quasi stabilité de transactions sur l’ensemble de l’année avec le plus gros des ventes enregistrées au cours du deuxième semestre. On peut signaler un mouvement de fond avec un attrait pour les campagnes, qui a débuté avant la Covid et qui tend à se poursuivre. Ils sont de plus en plus nombreux à faire le choix de l’agriculture : 50 % des recherches d’installation en Nouvelle-Aquitaine se concentrent sur la Dordogne. La part des installations en hors cadre familial ne cesse de croître, avec de nouveaux profils d’exploitants.

Le premier enseignement à tirer de cette année 2020, marquée par la crise sanitaire, c’est qu’en Dordogne, le marché foncier rural est demeuré stable avec seulement 1% de baisse du nombre de ventes par rapport à 2019, mais on note une hausse des prix. On a observé un rattrapage du nombre de transactions sur le deuxième semestre.  85 % des transactions concernent des non agriculteurs. « Depuis le début 2021, la tendance se confirme, l’activité est soutenue, indique Stéphanie Gressier, directrice départementale de la Safer Dordogne. L’attrait pour la campagne s’est particulièrement fait ressentir en 2020. Les territoires ruraux, capables de proposer de bonnes connexions numériques pour télé-travailler, en ont profité ». Après trois années de hausse modérée, les prix des maisons de campagne décollent: le marché en valeur enregistre une hausse de 22 %, pour atteindre 499 millions d’euros dans sa globalité.

Les marchés agricoles

Les marchés agricoles ont concerné 1232 transactions, en baisse de 16 % par rapport à 2019. Dans le cadre des missions de la Safer, les attributions ont concerné 987 hectares. 45 % ont été destinées à l’installation agricole, 47 % à la consolidation et restructuration d’exploitations agricoles, 4 % pour du développement local. 220 candidatures ont été examinées en comité technique dont 159 ont été retenues. 444 ha ont été attribués au profit de 26 jeunes agriculteurs préparant leur installation, en cours d’installation, ou récemment installés. 305 ha sont actuellement portés par la Safer au profit de l’installation de 18 jeunes agriculteurs pour un montant total de 1 354 000 euros.
La Safer dispose en effet de plusieurs outils pour favoriser le maintien de l’activité agricole. Le portage foncier est un système d’acquisition progressive mis en place en partenariat avec la Région, certains départements et des banques. La Safer achète les terres et les mettent à disposition des jeunes exploitants bénéficiaires en contrepartie pendant 5 à 10 ans. Ces loyers sont ensuite déduits du prix du portage. La Safer a aussi la possibilité de stocker des terres agricoles dans l’attente d’une transmission à un jeune, qui finalise sa formation ou son son dossier de financement : 42 ha l’ont été . 

50 % des recherches d’installation en Nouvelle-Aquitaine se concentrent sur la Dordogne.  Les installations en hors cadre familial sont désormais majoritaires. Parmi ces nouveaux exploitants, on trouve de nouveaux profils, parfois très urbains, très diplômés. Ces nouveaux venus non issus du milieu sont une relève inespérée pour un secteur confronté à un défi générationnel. Mais l’accès à la terre reste problématique. C’est le cas d’Emilie Foray, éleveuse en bovins viande dans le Ribéracois. Son installation en hors cadre familial a mobilisé de nombreux partenaires. La jeune femme, qui a été salariée agricole plusieurs années,  avait réalisé de gros emprunts pour l’achat du cheptel et des matériels et ne pouvait pas emprunter davantage pour l’acquisition des terres. Elle bénéficie de 16 ha en portage foncier, via la Safer.



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