Longévité, bien vieilir et innovation s’invitent à Limoges


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Longévité, bien vieilir et innovation s'invitent à Limoges

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 02/12/2020 PAR Mélanie Philips

Quand on vous dit gérontopole, vous ne saisissez peut-être pas ce que c’est. La première chose à se retirer de l’esprit, c’est que ce n’est pas un bâtiment. C’est un réseau de différents acteurs qui sera présent dans les 12 départements de la région. Le but, c’est que l’ensemble des acteurs – équipes de recherche, équipes médicales, réseaux de santé – travaille ensemble autour de la question du vieillissement et des personnes âgées. Mais alors… comment s’est construit ce projet ? Eh bien autour de choses déjà existantes. « Il y avait en ex-Aquitaine toute une filière qui était destinée au vieillissement qui travaillait sur huit sujets différents. Dans l’ex-Limousin il y a Autonom’lab et aussi énormément d’acteurs en ex Poitou-Charentes, explique Françoise Jeanson. L’enjeu de ce gérontopole est de regrouper ensemble toutes ces forces pour arriver à faire une structure qui va mettre la recherche au service de chaque personne qui avance en âge ». Murielle Bouin – directrice de ce projet – rejoint les propos de la conseillère régionale : « l’objet d’un gérontopole est d’impulser une réflexion collective avec plusieurs parties prenantes, un croisement de regards, d’expertises différentes de façon à ce qu’on construise des actions concrètes ». Que chacun des acteurs qui existent déjà puisse partager leurs expertises, mettre en commun leurs forces afin de déployer cette politique au service de la région. 

Le défi de demain 

On l’a dit, ce chemin vers la longévité s’appuie sur des choses déjà existantes, dont Autonom’lab. D’accord, mais qu’est-ce que c’est ? Simplement le premier laboratoire d’innovation sur l’autonomie qui a été créé il y a dix ans maintenant, avec pour ambition de répondre aux différentes difficultés, et notamment celles du maintien au domicile. Comment une personne en perte d’autonomie peut rester à domicile ? « Nous sommes devant ce que l’on appelle le défi de demain », exprime François Vincent, en parlant de ce projet. L’autre rôle important que l’entreprise va apporter – en plus de son expertise – ce sont ses locaux. En effet, c’est à Limoges que se trouvera le siège du gérontopole.  Cependant, cela ne signifie pas que le champ d’action ne s’étendra pas au reste de la région. L’idée, c’est qu’il y ait « un maillage fort sur l’ensemble de la région, ce qui représente un véritable défi », explique Murielle Bouin, avec la mise en place d’antennes, dont la première sera à Bordeaux. 

Il existe des gérontopoles dans d’autres régions. Ce qui fait la différence de celui-ci, c’est la recherche. Elle prend une place essentielle, avec pour l’instant, un réseau accueillant près de 400 chercheurs investis. Encore une fois, l’idée est de réunir les différents acteurs autour de la personne âgée. «  Aujourd’hui ce qui est important dans la prise en charge du vieillissement est le décloisonnement entre tout type de structures et d’acteurs afin d’être plus efficace », selon Benoît Elleboode. Pour le directeur de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, il faut voir cette longévité et ce vieillissement comme quelque chose de positif : « vieillir c’est le meilleur moyen qu’on a jamais trouvé pour ne pas mourir jeune ». 

Actions concrètes

Le maintien à domicile des personnes âgées est l’un des enjeux très importants de ce projet. « On ne peut pas se sortir de cette situation en mettant toutes les personnes âgées dans des structures de 200 lits. Ce n’est pas ça l’avenir et ce n’est pas ce que les gens souhaitent », exprime Benoît Elleboode. Il paraît évident que tout le monde a envie de rester dans son environnement personnel le plus longtemps possible. Alors un axe de recherche de ce gérontopole, c’est « comment on peut maintenir les gens à domicile et pas seulement s’appuyer sur les structures, bien qu’elles soient essentielles pour les personnes qui sont en grosse perte d’autonomie ». 

Alors concrètement, à travers quelles actions tout cela va se traduire ? Murielle Bouin précise que « L’ARS nous demande de travailler sur l’essaimage d’un programme de repérage précoce des fragilités. Il y a également toute la partie de l’accompagnement des start-up, de l’accompagnement de la filière Silver économie sur l’ensemble de la région. La finalité de tout cela est d’améliorer la vie des personnes âgées ». La marque de fabrique de ce gérontopole est la place très importante de l’expérimentation et de la parole des usagers. Eh bien, oui, parce que qui est le mieux placé finalement pour parler de tout cela? L’usager lui-même. C’est dans cette optique qu’un collège des usagers va être mis en place et sollicité, dans cette démarche. 

Un autre exemple, qui a déjà été mis en oeuvre avant le projet, mais que l’ex-ministre souhaite étendre avec le gérontopole, c’est la mise à disposition de véhicules électriques pour les aides à domicile. Comme cela a été fait dans la Creuse et « il y a là un champ à prolonger de manière considérable »

Ce projet est financé et par la Région, et par l’ARS. Habituellement, le Conseil Régional apporte un soutien à Autonom’lab à hauteur de 300.000€ par an. Dans le cadre du gérontopole, c’est désormais 500.000€, notamment avec l’aide de la FEDER. Pour l’ARS, l’appui sera de 300.000€ par an. Un budget qu’il sera possible de pousser jusqu’à 500.000€ en fonction des projets.

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