» Globalement, les 3/4 de la zone de production ont été touchés par le gel « , se désespère Dominique Pocorena, producteur aux portes d’Espelette, à la ferme Xantonia. En ce qui le concerne, 50% de sa production a gelé. Depuis quelques années, les producteurs de piment d’Espelette souffrent de plus en plus des aléas climatiques. « Le gel n’a pas été aussi précoce depuis 4 ans, mais le contexte est plus difficile cette année », poursuit-il. En raison de la sécheresse cet été, la récolte a déjà été amoindrie en septembre. Selon Dominique Pocorena, les producteurs pourraient bien perdre cette année 25% de la récolte. Et ce, alors que l’année dernière, il n’y avait pas eu assez de soleil et de chaleur. « Il serait souhaitable que nous ayons le droit d’arroser l’été pour limiter nos pertes », avance Dominique Pocorena.
Une demande de piment en hausse
Ces pertes de récolte sont d’autant plus dommageables que la demande de piment est en hausse. La notoriété internationale de l’or rouge n’a cessé de s’accroître depuis qu’il a obtenu le label AOC en 1997. Ceci étant, « les prix n’augmenteront pas », rassure Dominique Pocorena. « Nous ne sommes pas là pour faire flamber les prix, surtout que nous essayons de vendre directement aux consommateurs, sans intermédiaires ». Vous devriez donc trouver le piment aux alentours de 5 euros le kilo.
Photo : Benoit Nadeau
Nicolas César