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PUBLIÉ LE 20/05/2013 PAR Claude-Hélène YvardJeudi 16 mai, à la Filature, une centaine de personnes, des élus, des représentants de collectivités, des associations, de simples citoyens, ont participé au cinquième débat sur le changement climatique organisé par la Région Aquitaine. Des gens plutôt convaincus de l’intérêt de réduire les gaz à effet de serre. Car comme l’a souligné l’animateur de la soirée, Walter Bouvais, la « non-transition énergétique coûterait plus chère que la transition énergétique. » Pour relever ce défi, chaque aquitain, d’ici quelques années, devra diviser sa consommation de gaz à effet de serre par quatre. 50 % de cette réduction devra concerner l’habitat et un tiers le domaine des transports. À l’occasion de ce débat, quatre questions essentielles ont été abordées : Quelles énergies choisir pour demain, Comment réduire nos consommations ? Quels choix pour notre pays ? Quelles conséquences sur la vie quotidienne ?
Initiatives localesEn Dordogne, plusieurs initiatives locales, saluées par la vice-présidente du Conseil régional en charge de ces questions, Monique De Marco, ont été lancées. Le Conseil général a lancé son plan climat-énergie territorial et organisé plusieurs réunions. Le scénario Mégawatts qui prône la sortie progressive du nucléaire a notamment été présenté. La communauté d’agglomération périgourdine porte l’action Clim’acte. Il s’agit d’ un groupe de « foyers témoins » (environ 60 participants) qui testent de manière opérationnelle le potentiel de réduction de gaz à effet de serre à la portée des habitants. Les volontaires bénéficient de conseils et d’animations pratiques leur permettant d’adopter des éco-gestes et de mesurer leurs progrès. À l’issue de cette expérience, les participants seront associés à la rédaction d’un guide pratique afin de tirer les enseignements de l’opération et de faire partager les bonnes pratiques au plus grand nombre.
Transports en commun fiables. Pendant les deux heures de débat, les Périgourdins présents se sont majoritairement prononcés en faveur de transports en commun performants et fiables. Ce qui a réjoui certains élus, mais les mentalités devront évoluer. En milieu urbain, cela semble possible à l’échelle d’une agglomération comme Bergerac ou Périgueux. Qu’en est-il des zones rurales majoritaires dans ce département? Le covoiturage doit aussi être développé : certaines initiatives émanant d’entreprises sont en cours d’expérimentations en Périgord vert. La CAP développe la création de parkings relais aux entrées de l’agglomération périgourdine. Cette question des transports, cruciale pour un département rural, a relancé le débat de la nécessité de la navette ferroviaire entre Mussidan et Niversac. « Elle pourrait voir le jour d’ici 2016, avec le soutien de la Région, » assure Michel Moyrand, maire de Périgueux. Il fut aussi question du logement, et du financement des travaux d’isolation. La plupart des participants ont déjà réalisé des travaux de ce type. Quant à l’alimentation, la grande majorité des Périgourdins consomment une fois par semaine des produits locaux et non pas produits à des centaines de kilomètres. Les résultats de l’ensemble des contributions et réflexions seront dévoilés à Talence, le 8 juin lors d’une convention régionale sur l’énergie.
