La délibération visée par la Sepanso est celle du Conseil général des Landes le 20 octobre 2006, dont le vote autorisait la réalisation de l’A65 par des fonds, en partie, publics.La Sepanso estime qu’à l’époque, les conseillers généraux landais n’étaient pas suffisamment informés du risque financier encouru par leurs collectivités. « Si ce projet se fait il y aura une dette d’un milliard d’euros, que le contribuable devra payer », rappelle Philippe Barbedienne, directeur de la Sepanso. Il estime que les autoroutes seront de moins en moins rentables avec la hausse du prix de l’essence. Les chiffres lui donnent en partie raison aujourd’hui.
Pour la première fois en France, le trafic sur les autoroutes a baissé
Le trafic sur les autoroutes a baissé de 4% en juillet par rapport à l’an dernier. Cette baisse du trafic a été constatée sur les autoroutes par les 18 stations de la Sécurité Routière, selon un responsable du Centre national d’information routière (Cnir). Les deux principales raisons invoquées par les dirigeants des sociétés autoroutières sont la forte hausse des carburants et les inquiétudes des Français concernant leur pouvoir d’achat.
Des arguments, qui n’ont pas convaincu le tribunal administratif de Pau. Désormais, « l’espoir est mince. Il y a peu de chances pour que le tribunal administratif de Bordeaux nous donne raison », reconnaît Philippe Barbedienne, qui espère que le projet soit annulé en raison de la flambée du baril de pétrole. Pour lui, cette décision est sans surprise. Le 21 mai déjà, le Conseil d’Etat a débouté les associations de défense de l’environnement qui avaient déposé des recours contre le projet d’autoroute A65. Quoi qu’il en soit, « nous nous battrons jusqu’au bout. Nous irons s’il le faut devant la commission européenne pour démontrer la destruction d’espaces naturels et d’espèces protégées », assure Philippe Barbedienne.
Nicolas César